* "Nous n’utilisons plus des papiers à en-tête pareils. Même la phraséologie est atypique", précise-t-on à l’office du Procureur Général près la Cour de cassation.

Mauvaise nouvelle pour les partisans de Moïse Katumbi Chapwe. Le maire de Lubumbashi, Ghislain Robert Lubaba Mulama a, dans une correspondance datée d’hier jeudi 2 août, répondu au coordonnateur du G7 du Haut - Katanga qu’il ne peut pas autoriser l’atterrissage de l’avion de Moïse Katumbi sur l’aéroport de la Luano, ce vendredi 3 août. Le maire de Lubumbashi explique que l’Autorité de l’aviation civile n’a pas accordé d’autorisation de vol ni d’atterrissage à l’avion du leader de "Ensemble pour le changement". Ce n’est pas tout. Ghislain Robert Lubaba motive également son refus par le fait que " le concerné a un dossier judiciaire en cours ".

MANDAT D’ARRET CONTRE KATUMBI : UN FAUX
Un mandat d’arrêt attribué au cabinet du Procureur général circule depuis la journée d’hier sur les réseaux sociaux et annonce que Moïse Katumbi sera arrêté s’il rentre en RDC parce qu’il n’a pas respecté les conditions de son " expatriation pour des soins". Un courrier aurait été envoyé en ce sens par le PGR aux avocats de Katumbi en 2017. Ce courrier annonçait que comme il n’avait pas respecté les conditions de son expatriation , l’autorisation de quitter le territoire pour se faire soigner lui avait été retiré. Contactés tard dans la soirée par Forum des As pour vérifier l’authenticité de ce mandat d’arrêt délivré contre l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, les services du PGR ont confirmé que le document en circulation est un faux. "Nous n’utilisons plus des papiers à en-tête pareils. Même la phraseéologie est atypique, précise-t-on à l’office du Procureur Général près la Cour de cassation.

SOLLICITER L’IMPLICATION DE LA MONUSCO
Réagissant à ce supposé mandat de "prise de corps" déjà délivré et remis à la police pour arrêter le leader de "Ensemble pour le changement" à sa descente d’avion à Lubumbashi ce vendredi 3 août, l’ACAJ (Association congolaise pour l’accès à la justice ) indique qu’il ne peut en être ainsi.
Dans un communiqué de presse daté d’hier 2 août, l’Ong de défense des droits humains fait remarquer que "le dossier" recrutement des mercenaires" est déjà fixé devant la Cour de cassation par le Parquet général de la République suivant sa requête n° 1662/RMP.V/041/PGR/MIM/2018 du 16 mars 2018 dans laquelle Moïse Katumbi est identifié comme prévenu en liberté au paragraphe 2.
Dès lors, souligne ACAJ, le Parquet ne peut plus décerner un quelconque mandat contre lui étant entendu qu’il est déjà dessaisi dudit dossier et que Moïse Katumbi a le droit de se présenter à la prochaine audience d’octobre en homme libre.
Dans le dossier de "condamnation à trois ans de prison avec arrestation immédiate " portant sur l’immeuble de Lubumbashi, Moïse Katumbi, selon le président de l’ACAJ, Georges Kapiamba, a fait opposition et appel.
"Ainsi, le Parquet ne peut pas l’arrêter car la circulaire n° 003/08/LM/PGR/2005 du 5 décembre 2005 relative à l’exécution abusive de la mesure d’arrestation immédiate du Procureur Général de la République enjoint aux responsables des parquets à ne pas arrêter une personne condamnée par un jugement par défaut, mais qui a fait opposition ", a-t-il poursuivi.
Eu regard à ce qui précède, l’ACAJ demande au Procureur Général près la Cour de Cassation à s’assurer que l’opposant M. Katumbi ne fera pas l’objet d’arrestation à sa descente d’avion à Lubumbashi, car "le mandat de prise de corps est sans fondement légal".
Pour l’ACAJ, il faut solliciter l’implication de la MONUSCO pour que l’opposant Moïse Katumbi ne soit pas arrêté. Didier KEBONGO
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