Jean-Claude Vuemba appelle les candidats de l’Opposition à la Présidenctielle de décembre prochain à boycotter les élections du 23 décembre au cas où le pouvoir continuerait d’empêcher l’opposant Moïse Katumbi de se présenter à la Présidentielle, mieux de ne pas fouler le sol congolais en toute liberté. Le coordonateur de "Ensemble pour le changement", plateforme électorale de soutien à l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, estime que "c’est une question de principe, de loyauté et de solidarité".

Après deux mois d’observation "pour des raisons personnelles", le président national du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) sort de son silence pour défendre son "candidat à la Présidentielle". Il motive sa démarche par le fait que Katumbi "est injustement écarté de la course par le régime du Président Joseph Kabila". "En 1960, les pères de l’indépendance ont bloqué la tenue de la Table ronde de Bruxelles pour exiger la présence en Belgique de Patrice-Emery Lumumba alors en prison", se remémore Jean-Claude Vuemba. "Aujourd’hui c’est Katumbi. Et demain ce sera le tour de qui ? D’ailleurs on attend déjà des soubresauts à propos de JP Bemba", craint-il tout en appelant les candidats de l’Opposition à la Présidentielle de faire bloc.

FEDERER L’OPPOSITION
Jean-Claude Vuemba pense que "le retour de Katumbi est nécessaire et obligatoire". "Cela va permettre à tous les opposants candidats à la Présidentielle à se mettre autour d’une table pour un candidat commun". De même qu’il croit en une candidature commune de l’Opposition. " C’est le travail de fédérer tous ces candidats que je suis en train de faire conformément à ce que JP Bemba m’a demandé lorsque nous avons eu des entretiens à son retour à Kinshasa ", affirme Jean-Claude Vuemba. "La candidature commune de l’Opposition doit être prise en compte et que les Congolais doivent rester vigilants parce que la Majorité continue à multiplier un certain nombre de partis fictifs que nous allons dénoncer ", gronde Vuemba.
De ce qui est des discussions sur la candidature commune de l’Opposition, Jean-Claude Vuemba estime que l’heure n’est pas aux débats sur le poids politique des uns ou des autres. " Le poids politique de qui que ce soit se mesure après le résultat des élections. Aujourd’hui nous ne sommes que dans les à-peu-près. Il est question que chacun apporte son apport électoral. Mieux vaut avoir 25.000 voix d’un candidat partenaire que les perdre ", estime-t-il avant de reconnaître que l’Opposition a subi plusieurs critiques sur son unité et que cette fois-ci les opposants doivent faire front commun.
La réception à Kinshasa du candidat de la Majorité à la Présidentielle par le président sud-africain et la présentation d’Emmanuel Shadary aux chefs d’Etat de la SADC à Windhoek n’effraye pas le président du MPCR. Pour Jean-Claude Vuemba, "Ce sont les Congolais qui devront choisir leur Président et non pas un président étranger ou une quelconque institution africaine". Il insiste sur le fait qu’" il appartient aux seuls Congolais de disqualifier un candidat par les urnes et non au Président sortant et ses collaborateurs.
"Empêcher Katumbi de ne pas se représenter à la Présidentielle du 23 décembre c’est refuser à plus de 30% d’électeurs qui se sont déjà manifestés en faveur de ce candidat de ne pas participer à ce scrutin", conclut Jean-Claude Vuemba. Rachidi MABANDU
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