Dans un entretien à bâtons rompus avec des hommes des médias, l’autorité morale du Mouvement Libéral (ML) et président de l’Action dans l’Unité (ADU), regroupement membre du Front Commun pour le Congo (FCC), Thomas Luhaka, a passé en revue toutes les questions qui font l’actualité en RDC. Sans langue de bois, il a répondu à toutes les questions de la presse sur la création du FCC, le choix de Ramazani Shadary, sa rencontre avec le Président Sud africain Cyrille Ramaphosa et plus récemment sa présence au sommet de la SADC en Namibie, l’assassinat des deux experts de l’ONU dans le Kasaï central dans l’affaire Kamwina Nsapu, le bilan de la présidence de Joseph Kabila, affaire Katumbi. Luhaka n’a pas non plus éludé la question sur l’état actuel de ses relations avec son ancien compagnon Jean-Pierre Bemba. Morceaux choisis.


Répondant à la question sur la création du Front Commun pour le Congo, Thomas Luhaka souligne que « les enjeux actuels de notre pays vont au-delà des convictions des uns et des autres, voilà qui justifie la mise en place de cette méga plateforme sous l’impulsion du chef de l’Etat ».
Quant au choix porté sur Ramazani Shadary comme candidat président de la majorité sortante, l’autorité morale du ML note « qu’il s’agit d’un choix historique qui va permettre à notre pays d’asseoir une vraie démocratie. En décidant de ne pas briguer un 3ème mandat, Joseph Kabila vient de conjurer la malédiction du pouvoir dans notre pays ».
En connaisseur de l’histoire du Congo, Thomas Luhaka rappelle la fin peu glorieuse des trois 1ers présidents de la RDC. « Joseph Kasa-Vubu avait été chassé comme un chien par les militaires et il est mort comme un nécessiteux, Joseph Mobutu avait fini par fuir sur les menaces des américains qui lui avaient promis la mort et enfin Laurent-Désiré Kabila était assassiné au palais de Marbre ».
Selon Luhaka, en choisissant Shadary pour marquer l’alternance, « Kabila vient de poser un acte historique et cela après consultation avec chaque regroupement politique membre du FCC qui a donné des avis et considérations en rapport avec le portrait robot du candidat ».
Justifiant le choix opéré par le chef de l’Etat sur la personne de Shadary, Luhaka rappelle l’engagement de Ramazani sur le plan politique au sein de l’UDPS aux côtés de Kibassa et Tshisekedi, faisant transparaître en lui les réflexes du radicalisme Tshisekediste. « Vice-gouverneur de province, député national, président du groupe parlementaire et comme Vice-premier ministre en charge de l’intérieur, il a su gérer les problèmes de la population au quotidien. Avec un tel parcours, il y a lieu de dire que le choix du Chef l’Etat est logique », déclare Luhaka.

BAGUETTE MAGIQUE DE PRESSION
Réagissant à l’assassinat des experts onusiens dans le Kasaï central dans l’affaire Kamwina Nsapu, le patron du ML indique que la question des droits de l’homme est devenu un instrument politique avec de sanction sélectives.
« Dans les pays fragiles comme la RDC, les droits de l’homme sont une baguette magique de pression », indique Luhaka tout en reconnaissant que la RDC est un des pays le plus évolué sur le plan de la démocratie parce que la notion de liberté d’expression est inconnue ailleurs.
Pour défendre leurs intérêts, les pays de la communauté internationale font régulièrement pression sur la RDC en brandissant le discours de la violation des droits de l’homme.
L’autorité morale du ML ne s’explique pas « cette politique de deux poids deux mesures au sujet du 3ème mandat par la communauté internationale qui a gardé silence pour les cas du Rwanda, du Tchad, de Congo Brazzaville et de l’Ouganda. »
Selon Luhaka, on ne peut pas dire que c’est un échec pour Kabila qui n’a jamais inscrit ce projet dans son schéma parce qu’il avait donné sa parole d’honneur d’officier de ne pas briguer un autre mandat.
Il faut dire que les potentialités minières que regorge notre pays suscitent de la convoitise de la communauté internationale qui trouve Joseph Kabila gênant pour avoir refusé de brader les richesses du pays afin de s’éterniser au pourvoir.
A la question sur l’état actuelle des relations qu’il entretient avec le président national du MLC, Thomas Luhaka, confie qu’il n’y a pas de relations particulières. Depuis la divergence de vues sur le plan politique entre les deux hommes, Thomas Luhaka a levé l’option de faire son chemin et JP Bemba le sien. Didier KEBONGO
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