Après avoir murement réfléchi, le candidat président de la république, Michel Okongo Lomena décide de se retracter. Dubitatif quant à la tenue des élections en décembre prochain, le président de "Unité des Valeurs" plaide pour la mise en place d’un mécanisme de gestion consensuel du pays jusqu’à la tenue effective des élections.

Dans un communiqué de presse dont la copie est parvenue hier à la rédaction de Forum des As, Michel Okongo dénonce l’absence de lisibilité, de traçabilité et d’inclusivité qui caractérise le processus électoral en cours. Il fustige en même temps l’imposition par la Centrale électorale, de la machine à voter. Ce qui, prévient-il, aurait pour conséquence directe le retardement de la tenue des élections au delà du 23 décembre prochain.
"Le processus électoral actuel est pris en otage par la Majorité présidentielle. A ce jour, personne ne sait exactement à quand la livraison de 7 hélicoptères, 7 avions, 130 camions et 195 pick-up dont le président Corneille Nangaa a fait mention lors de son diner de presse du 14 août. Ne perdons pas de vue le fait que les élections imposent les contraintes matériels et techniques", a indiqué ce juriste de formation.

VIVEMENT UN NOUVEAU DEPART DU CYCLE ELECTORAL
Et de préciser : "Mon retrait et celui de mon parti politique "Unité des Valeurs" du processus électoral en cours ne doit pas être considéré comme un abandon dudit processus. J’exige ainsi un nouveau départ du cycle électoral précédé par la mise en place d’un mécanisme consensuel devant aboutir à la détermination d’un cadre juridique de gestion du pays sans le président sortant Joseph Kabila après le 23 décembre prochain. Aller aux élections dans ces conditions conduirait sans doute le pays droit à une période d’instabilité qui engendrait certainement de graves menaces à la sécurité et la stabilité économique du pays et de la sous-région. Le retrait du chef de l’Etat du processus électoral, tout comme la promesse faite par le Gouvernement de financer le processus électoral afin de garantir aux Congolais la tenue des élections crédibles à la date du 23 décembre prochain n’ést qu’un leurre", a-t-il affirmé.
Michel Okongo appelle, cependant, à la compréhension de toutes ces Congolaises et tous ces Congolais qui ont soutenu sa candidature, de loin comme de près. "Ce n’est qu’une partie remise. Les affaires de notre pays ne doivent pas être traitées avec légèreté, d’autant plus qu’il s’agit bien de la vie d’une nation déterminée désormais à exercer pleinement sa vocation nationale et internationale", a-t-il martelé.
Tout en saluant l’implication des pays amis, ainsi que celle de la Communauté internationale dans les efforts de restauration des valeurs fondamentalement démocratiques qui cimentent l’unité et la souveraineté de la RDC, Michel Okongo appelle le peuple congolais à la vigilance. "L’heure n’est plus à la violence, certes. Mais nous devons vivre pour avoir survécu", a-t-il conclu.
Orly-Darel NGIAMBUKULU
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