La locomotive de la Commission Electorale Nationale Indépendante roule à vive allure vers la gare du 23 décembre, en amorçant le dernier virage.

Cependant, la brune continue de planer sur le rail du processus électoral, bien que les étapes les plus importantes soient déjà esquissées, à l’exemple de la date limite déjà débordée, du dépôt de candidatures à tous les niveaux dans les Bureaux de réception et de traitement de candidatures, et la non candidature de Joseph Kabila Kabange à la présidentielle du 23 décembre. Mais ce n’est pas tout.

Tenez ! Déjà cette semaine, l’effervescence sera au rendez-vous sur l’agora politique avec la publication par la Commission Electorale Nationale indépendante, des listes provisoires à la députation provinciale, nationale et à la présidentielle.

Certes, certains partis, plateformes et regroupements politiques auront simplement de quoi se noyer dans leurs larmes regardant les 100.000USD gratifiés à la centrale électorale une fois que cette dernière va déclasser de la liste, certains candidats à la présidentielle, pour non-conformité à la loi électorale. Mais, dans d’autres partis, à l’instar du Mouvement de Libération du Congo de Jean- Pierre Bemba Gombo et de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Sociale de Félix Antoine Tshilombo, qui sont dans les viseurs de la loi électorale, une seule décision négative de la CENI à leur égard, risquera d’engendrer des tensions horribles à Kinshasa.

Dura lex, sed lex ?

Cette interrogation risque d’être oratoire pendant ce moment crucial. La loi électorale pose plusieurs préalables pour être éligible à la présidentielle du 23 décembre. A ce sujet, les points les plus sensibles sont notamment : «avoir résidé au pays au moins pendant les deux dernières années, avant la tenue des élections et ne pas être condamné par un jugement irrévocable comme le viol, d’exploitation illégale de ressources naturelles, de corruption, de détournements des deniers publics, d’assassinat,des tortures, de banque routée et les failli».
Déjà avec ces deux points, le débat juridique sur la subornation et la corruption va de nouveau être houleux au cas où la candidature de Bemba serait écartée.Mais, on ne danse pas avant la musique. Peut-être au moment opportun, les choses prendront d’autres tournures.

Pendant ce temps, la lettre du Ministre de la Justice, sur la nationalité des candidats Présidents, envoyée à la Cour de Cassation laissent déjà en haleine les concernés et annoncent le grincement de dents.

A dire vrai, la décision d’Alexis Thambwe Mwamba est perçue comme l’épée de Damoclès et pourrait agiter la sphère politique dans quelques jours.

Mais, à l’allure où vont les choses, maints analystes estiment que si on allait aux élections dans ce climat nuageux, les résultats qui seront issus des urnes risquent d’être énergiquement contestés tant que l’Eglise Catholique et une frange de l’Opposition continuent à exiger l’application des mesures de décrispation.

Dans la même perspective, il y a risque que ces pressions empêchent ou retardent la tenue des élections cette année, question de reporter les scrutins de décembre pour intégrer tout le monde.

Christian Bokaya
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