* Cependant, ils recommandent à la Centrale électorale d’intensifier la campagne d’information des électeurs et de formation des agents de la CENI sur l’usage de cette imprimante.Depuisl’annonce par la CENI, de l’utilisation d’une machine à voter lors des opérations électorales du 23 décembre prochain, cette imprimante a soulevé une valse de critiques au sein de la classe politique en RD Congo. Pas seulement. Certains partenaires extérieurs du pays ont également donné de la voix, pour s’opposer à l’usage de cette machine.
Cependant, des experts britanniques ont un avis contraire. Dans un rapport rendu public hier lundi 17 septembre, ces techniciens de la Fondation " Westminster " ont approuvé la machine à voter. Au terme de leurs investigations, ils en sont arrivés à la conclusion qu’aucune faille technologique ou logiciel majeure, susceptible de compromettre l’utilisation de cette imprimante, n’a été constatée. Qui plus est, le rapport des experts britanniques renseigne aussi que la machine à voter ne présente aucune déficience fonctionnelle, ni sécuritaire.
Les techniciens de la Fondation " Westminster " réaffirment, par ailleurs, que la machine à utiliser aux élections du 23 décembre est le Model P3 fabriqué cette année. Il s’agit, selon eux, d’une version améliorée du P1 et du P2 datant de l’année dernière. Techniquement, le nouveau modèle acheté par la RD Congo maximise les performances fonctionnelles, programmatiques et sécuritaires des versions P1 et P2." Comparée avec celles utilisées ailleurs,la machine à voter proposée par la CENI est unique de par sa multifonctionnalité ", souligne ledit rapport.
Contrairement aux craintes exprimées par des acteurs politiques internes et certains partenaires extérieurs de la RD Congo qui considèrent la machine à voter, comme un moyen de trafiquer les résultats du prochain scrutin, les experts, relayent le point de vue de la Ceni selon lequel seuls les techniciens de la Centrale électorale y ont accès. En d’autres termes, ce sont eux qui vont démarrer la machine. Ce, en présence du staff CENI, des membres du bureau de vote, des témoins des partis et regroupements politiques ainsi que des observateurs. Ce qui garantit la transparence procédurale tant redoutée par nombre d’acteurs politiques, quant à la manipulation de la machine dans le bureau de vote.Qui plus est, la base de données utilise un logiciel " SQLCipher " fiable, ne permettant l’accès que sur base des identifiants sélectionnés.
Cependant, les mêmes informaticiens britanniques ont identifié quelques faiblesses mineures, et donc non compromettantes. D’où, les recommandations faites à la CENI. Ils recommandent à la Centrale électorale et à toutes les parties prenantes au processus en cours, d’intensifier la campagne d’information des électeurs et de formation des candidats et sur l’usage de la machine à voter. Y compris sur les dispositions prises pour assurer la transparence. Aussi, estiment-ils, l’objectif ultime est de maximiser la confiance dans cet appareil et de se conformer aux meilleures pratiques en la matière sur le plan international.
LE SATISFECIT DE LA CENI
Côté Ceni, le rapport des experts britanniques est apprécié à sa juste valeur. Elle s’est réjoui du fait ces techniciens aient apporté toute la lumière sur les nouvelles performances techniques de la version P3 de 2018.
Le résultat du rapport sus-évoqué aura permis de mettre un terme à la valse de critiques formulées contre la machine à voter. Les investigations desdits experts ont porté sur les fonctionnalités de cette imprimante, ses dispositifs sécuritaires et l’identification des risques éventuels.
Les experts reconnaissent, pour ce faire, que le souci de la CENI est d’utiliser la machine pouvant imprimer les bulletins de vote pour un dépouillement manuel. Cette dimension fonctionnelle fondamentale répond à une préoccupation majeure de la Centrale électorale. Celle d’utiliser une machine capable d’imprimer un bulletin de vote en vue de réduire le coût et de faciliter le processus de vote. A cela s’ajoute la promptitude dans la publication des résultats. Emma MUNTU et MOLINA