Le Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre depuis la dernière tripartite avait posé le cortège de sujets qui alimentent les contradictions autour du processus électoral. Ce, de manière à ce que ces pommes de discorde soient élaguées avant qu’elles n’aient à faire grincer la marche du
train électoral jusqu’à l’alternance tant attendue en république Démocratique du Congo. En effet, à trois mois du passage par les urnes suivant le chronogramme de la CENI, les préoccupations majeures soulevées jadis par le CNSA, en son temps, constituent aujourd’hui l’essentiel des préalables de l’Opposition. Il s’agit notamment du rejet de la machine à voter imposée par la Céni en violation de la loi électorale ; du nettoyage du fichier électoral afin d’identifier et extraire les plus ou moins dix millions d’électeurs enrôlés sans empreintes digitales ; la mise en œuvre immédiate des mesures de décrispation politique conformément aux dispositions de l’Accord de la Saint-sylvestre (libération des prisonniers politiques, le retour des personnalités politiques exilées, notamment les cas emblématiques traités dans le rapport sur la décrispation politique conduit par les évêques de la CENCO…). Et pourtant, si le CNSA jouissait de toute sa considération de la part du pouvoir en place et la Céni, dans l’évaluation du respect de l’accord de la Saint-sylvestre, la menace qui pèse ce jour sur le processus n’existerait pas.
Afin de rafraichir les mémoires, c’est depuis juillet 2018 que Joseph Olenghankoy et les siens au sein du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint Sylvestre a commencé à exprimer ses inquiétudes sur les contours du processus électoral actuel qui portaient des germes de conflictualité. Joseph Olenghankoy, pour rappel, durant cette période sonnait le glas surtout quant à l’usage de la machine à voter. Bien au-delà des simples discours, le CNSA avait même lancé un appel pour récolter d’éventuels preuve de la dangerosité de la machine à voter relançant le débat sur l’usage de cet équipement prisé par la Commission Électorale Nationale Indépendante avec le quitus du Gouvernement mais objet qui fâche à l’Opposition à l’aube d’une tripartite électrique. Jusqu’à ce jour, cet outil qui est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique. Outre ce point, Joseph Olenghankoy avait déjà la question de la décrispation politique sur ses lèvres car l’estimant comme une nécessité s’il faille marcher vers les élections en toute quiétude sans risque de dérapage électoral avec un décor réel de contestation à cause de l’absence du consensus politique autour de la machine à voter, l’existence des 16% d’enrôlés
sans empreinte digitale, la non libération de certains prisonniers
d’opinion et amnistiés… Sa prise de position courageuse au nom de son institution dont le seul but est justement de vérifier le respect de l’accord de la Saint sylvestre pour la bonne tenue d’élections crédibles, démocratiques et inclusives, n’a jamais été prise en compte par le pouvoir en place et la CENI. De juillet à aujourd’hui, bien d’eau aura coulé sous les ponts mais les sujets hier abordés de manière préventive s’impose à présent comme des maladies dont souffre les élections et qu’il faut, d’urgence, les aborder pour une thérapie curative. Maintenant que l’Opposition accorde ses voix pour crier à l’unisson les exigences préalables des élections voulues inclusives et crédibles, il est à craindre une voie escarpée si le tandem CENI-Gouvernement passe outre se faisant adepte de l’adage ”le chien aboie la caravane passe”. A la lumière de ce tableau, dire que si la voix du CNSA avait été entendue, ces perspectives peu envieuses n’auraient pas été d’actualité parait une évidence. ne faut-il pas désormais racheter le temps en rectifiant le tir? L’heure n’est plus aux manœuvres politiques à courte vue mais, plutôt, au sursaut patriotique pour sauver le navire élection d’un naufrage.

Kevin Inana
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