L’atelier sur "le renforcement des capacités des professionnels des médias en santé sexuelle et réproductive (SSR) avec comme focus sur les soins de qualité d’avortement" a atteint ses objectifs. Les journalistes bénéficiaires de ces assises sont informés de l’ampleur et conséquences des avortements clandestins en RDC. Ils ont réalisé que cette question est un problème de santé publique, avant de proposer des pistes de solution pour sauver les vies des femmes.

Cette rencontre organisée pendant deux jours du 18 au 19 septembre à Kinshasa, par l’ong internationale IPAS en partenariat avec la Coalition de lutte contre les grossesses non-désirées avait pour objectif d’informer les professionnels des médias sur l’évolution du contexte légal en matière des droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR) en RDC et renforcer leurs capacités en communication en SSR de manière à contribuer à la promotion, au respect et à l’application de l’article 14 du protocole de Maputo en RDC.
Au bout de deux jours des travaux, les journalistes de Kinshasa se sont engagés à promouvoir l’article 14 du Protocole de Maputo et à lutter contre la stigmatisation à l’égard des femmes ayant connu un avortement par les médias, puis de discuter de l’ampleur de l’avortement non médicalisé en RDC.

MISSION ACCOMPLIE POUR IPAS RDC
A la clôture des travaux, le responsable de programme chez Ipas RDC a exprimé sa satisfaction. Il a reconnu que la problématique de grossesses non-désirée est un problème qui pose beaucoup de difficultés pour les femmes aujourd’hui en RDC. Il y a des femmes qui recourent à toutes sortes de méthode pour accéder à un avortement sécurisé.
Dans le cadre de la vulgarisation du protocole de Maputo que le gouvernement a publié au journal officiel, "nous avons estimé qu’il serait mieux d’impliquer les professionnels de médias en renforçant leurs capacités sur les questions des SSR ", a déclaré Jean-Claude Mulenda.
A l’entendre, ce protocole fait office de loi qui donne l’opportunité à la femme d’accéder aux services d’avortement sécurisé en cas de viols, d’inceste ou lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la femme. " Nous passons par les médias pour communiquer sur ce protocole, informer la population sur le contenu du Protocole et comment les femmes peuvent bénéficier des services qui sont décrits dans le protocole de Maputo pour leur bien-être", a-t-il mentionné.
En organisant cet atelier à l’intention des journalistes, les objectifs étaient de réduire au maximum la stigmatisation, et les difficultés que rencontrent les jeunes filles lorsqu’elles sont enceintes et que parfois sont chassées de l’école ou chassées de la maison, a justifié ce responsable d’Ipas RDC.
Par ailleurs, a-t-il évoqué, la situation de grossesses non-désirées est alarmante en RDC. Il est très important que les actions soient prises, a-t-il soutenu. Selon les données de l’EDS, il est prouvé que les avortements constituent la deuxième cause de mortalité maternelle. Il y a des milliers de femmes qui meurent à cause des avortements. "Il est temps que nous puissions nous lever pour dire plus aucune femme ne peut souffrir à cause d’un avortement clandestin", a mentionné Dr Jean-Claude Mulenda. Il est temps que les choses changent, a-t-il lâché.
Ensuite, "Nous avons renforcé les compétences des journalistes pour qu’ils soient capables d’apporter à la communauté des solutions en termes d’information", a fait remarquer JC Mulenda. Mathy MUSAU
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