* Entre-temps, les dix-neuf morts de l’Hôpital Saint Luc seront inhumés aujourd’hui mardi.

Soixante-douze heures après la collision meurtrière entre un camion-remorque et un camion-citerne, le samedi 6 octobre à Mbuba, près de la cité de Kisantu dans la province du Kongo Central, il serait hasardeux d’avancer un quelconque chiffre en termes de bilan définitif du drame. Alors que le Gouvernement congolais, via son ministre de la Santé, a annoncé dans un communiqué officiel dimanche dernier, un total de 39 morts, la société civile locale quant à elle, a chiffré hier lundi à plus de cent, le nombre de personnes ayant péri dans cet accident.

Selon la source, le bilan se serait alourdi après la mort des dix-neuf rescapés hospitalisés à l’hôpital saint Luc de Kisantu, mais qui n’ont pas eu la chance de survivre à leurs blessures. Dans le même registre, des sources médicales de la cité de Kisantu, citées par des médias, affirment par ailleurs, que sur les quatre-vingts personnes brûlées et transférées à Kinshasa le même jour de l’accident, soit le samedi 6 octobre, quatorze sont décédées avant même d’arriver à destination. Dix-neuf autres ont succombé à leurs blessures le jour suivant. Soit le dimanche 7 octobre à l’hôpital saint Luc de Kisantu. Ces nouveaux cas de décès se sont ainsi ajoutés à la soixantaine de trépas enregistrés précédemment à la suite de l’incendie provoqué par le choc frontal de deux gros véhicules, sur la route Nationale n°1.
Outre les cas de décès comptabilisés jusqu’hier lundi, la société civile de Kisantu parle également de plusieurs personnes qui sont portées disparues. Le gouverneur intérimaire de la province du Kongo-Central, Atou Matubuana s’est rendu à Mbuba le même jour de l’accident pour identifier les familles des dix-neuf morts de l’hôpital Saint-Luc. Leurs funérailles auront lieu aujourd’hui mardi 9 octobre, à l’occasion de la levée de trois jours de deuil national, décrété par le Président Joseph Kabila.

NON A L’ELECTROCHOC
Des friands de l’électrochoc trouveraient sans doute, qu’il y aurait des contradictions entre le bilan officiel de 39 morts et celui de la société civile qui chiffre à plus de cent personnes, le nombre de décès causé par le drame de Mbabu. Evidemment, pour un sinistre de ce genre, il est tout à fait indiqué que le bilan n’a jamais été définitif aux premières heures du drame. Dit autrement, les chiffres changent au fur et à mesure que la situation des rescapés évolue. Car, ce ne sont pas tous les rescapés qui survivent. Y en a donc qui meurent un ou deux jours après. D’où, toutes les précautions d’usages en termes de bilan provisoire. Sinon, quel intérêt aurait le Gouvernement central à minorer le bilan d’un drame ?
A l’annonce du drame samedi, le Gouvernement central avait dépêché deux de ses membres sur le site sinistré de Mbuba. A savoir le vice-Premier ministre en charge de Transport et voies de communications, José Makila et le ministre de la Santé, Oly Ilunga. Sur place, les deux avaient dépêché près de cinquante médecins à Mbuba. Selon des sources concordantes, aucun brulé ne se trouve à l’heure actuelle à l’hôpital Saint Luc de Kisantu.
L’incendie provoqué par la collision d’un véhicule citerne transportant du carburant avec un autre camion-remorque roulant dans le sens opposé, s’est déclaré le samedi dernier dans la matinée, sur la route Kinshasa Matadi au village Mbuba. Précisément aux environs de Kisantu et Madimba. Les enquêtes sur ce drame ont débuté, d’après la police.

3 TONNES DE MEDICAMENTS DE L’OMS AUX RESCAPES
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), a fait un don de 3 tonnes de médicaments au ministère congolais de la Santé publique, renseigne radio Okapi qui cite un communiqué de cet organisme des Nations Unies, qui lui est parvenu hier lundi 8 octobre. Ces médicaments, précise la consœur, visent à venir en aide aux victimes du sinistre de Mbuba.
Selon ce communiqué, les vingt personnes calcinées et la centaine de brulées ont été dénombrées samedi même dans les premières heures qui ont suivi l’explosion meurtrière. Les habitants des alentours qui ont, en effet, voulu profiter de cette situation d’accident pour récupérer le gasoil s’échappant du camion-citerne, ont été piégés dans l’explosion qui a suivi après un court moment.
Devant ce drame humanitaire, l’OMS s’est immédiatement mobilisée à travers un don de médicaments composés des deux kits traumatiques et d’un kit sanitaire d’urgence.
C’est le docteur Sylvain Yuma Ramazani, secrétaire général intérimaire du ministère de la Santé, qui a acheminé ces médicaments à l’hôpital général de Kinshasa. D’après lui, le don de l’OMS vient ainsi se joindre aux efforts du gouvernement pour organiser une prise en charge efficace des blessés.
Le représentant de l’OMS en RDC, Alarangar Yokouide, exprime pour sa part toute sa compassion au gouvernement et au peuple congolais ainsi qu’aux familles affectées par cette catastrophe.
En plus de ce don de l’OMS, la MONUSCO a aussi contribué avec 9 ambulances, afin de secourir les victimes.
La collision entre un camion-citerne transportant du carburant et un camion remorque, rappelle le même document, a causé la mort de vingt personnes calcinées par les flammes et une centaine d’autres brûlées aux deuxièmes et troisièmes degrés.
Grevisse KABREL

MARQUE PAR L’ACCIDENT DES VEHICULES AU KONGO CENTRAL
Le Président Erdogan présente ses condoléances aux Congolais
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, compatit à la douleur du peuple congolais, endeuillé par un accident qui a coûté la vie à une trentaine de passagers au Kongo central et provoqué plus de 80 blessés. Réagissant aussitôt à cette nouvelle, le chef d’Etat turc a adressé un message des condoléances au Président Kabila, à travers une correspondance datée d’hier 8 octobre. Forum des As publie, ci-contre l’intégralité de cette missive.
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