* Le plan quinquennal de construction et de développement de la RDC pour la période 2019-2023 que propose l’ancien Premier ministre se fera à travers trois tribunes.

Face à ce qu’ils appellent le Congo de Kabila, de son dauphin et du FCC, estampillé « le Congo de l’enfer » et de « l’illusion », Adolphe Muzito et son mouvement Nouvel Elan proposent un « Congo du possible et du réalisable » en cinq ans.

Selon le Premier ministre honoraire, « c’est le Congo doté d’un Etat efficace qui assure la sécurité des biens et de personnes et exerce l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, le Congo de l’Etat de droit où la loi est au-dessus de tous sans distinction en assurant la sécurité juridique et judiciaire… »
Le plan quinquennal de construction et de développement de la RDC pour la période 2019-2023 repose sur une vision que le Premier ministre honoraire a de la RDC. Cette vision, assure Muzito, part d’un état de lieux ou mieux du diagnostic de la situation du pays. La diffusion du programme du Nouvel Elan se fera à travers trois tribunes. La première partie du programme est liée à l’état de lieux de la Nation et le diagnostic de Congo-malade. La deuxième concerne les perspectives d’avenir de l’économie congolaise. La troisième, le plan de construction et du développement de la RDC. La dernière porte sur le paquet des mesures de réformes du plan. DK

I. PROBLEMATIQUE
En perspective de la formation de la grande Coalition de l’Alternance dont l’élaboration du programme commun est engagée et la désignation du candidat commun à la présidentielle est pour bientôt, mon Mouvement, Nouvel Elan et moi-même, amorçons, à travers cette tribune, la diffusion de notre programme de Gouvernement. Cette diffusion se fera à travers 3 tribunes.
Avant cet état de lieux, nous publions la première partie du programme, celle liée à l’état de lieux de la Nation et le diagnostic de Congo-malade. Nous commençons par expliquer la démarche qui va guider notre contribution à l’élaboration du programme de Gouvernement de l’alternance, à la désignation du candidat commun de l’alternance à la présidence de la République et à la mise en place de la Coalition, qui est une condition proprement dite de ce processus.

II. LA COALITION DE L’ALTERNANCE FACE AU FCC
Quelle doit être la nature de la Coalition de l’Opposition ? Quelle sera son identité et quel sera son horizon temporel face au FCC ?
Emmanuel Shadary n’a jamais eu l’ambition de diriger la RDC, il n’a pas non plus de programme parce qu’il n’a jamais eu un projet pour le Congo.
Il n’a pas été choisi par ses pairs pour sa vision du Congo ni pour ses capacités managériales ou compétences de leadership, mais imposé par son chef qui a l’intention de se dédoubler en lui pour continuer à gérer la RDC. Il a été surpris de sa désignation et en a même versé les larmes. Shadary : c’est Kabila bis.
La Coalition de l’Opposition est en train de faire la différence.Celle-ci a l’avantage de disposer du leadership nécessaire. Il s’agit des candidats qui ont exprimé leurs ambitions et qui ont chacun une vision et un programme pour la RDC.
C’est pourquoi, il revient aux leaders de l’Opposition que nous-sommes, de dépasser le simple fait d’être des opposants au régime Kabila, de définir la nature de leur coalition et de sonhorizon temporel. Ils doivent éventuellement définir l’identité idéologique de ladite Coalition et la doter aussi d’un faisceau des valeurs et d’élaborer son programme sur cette base, pour leur permettre rapidement de procéder à la désignation de leur candidat commun à la présidentielle de 23 décembre 2018 dans le cadre d’un contrat de gouvernance.
Ils doivent donc opérer un choix entre ces deux natures de coalition et leurs horizons temporels correspondants :
- Une coalition électorale pour gagner ensemble et exercer le pouvoir pendant un quinquennat. Ici, un compromis sur un paquet des réformes entre forces politiques en présence suffit pour faire une coalition et gouverner ensemble. Cela implique la mise en place d’une structure embryonnaire, fait privé, chargée de l’élaboration et du suivi collégial du programme d’action du gouvernement.
- Une coalition stratégique et idéologique, non seulement pour gagner ensemble et exercer le pouvoir, mais avec perspective d’une fusion à long terme en une plateforme ou un grand regroupement politique autour d’une idéologie à définir et d’un projet de société à construire ensemble.
C’est dans le cadre de ce processus d’auto-qualification que le Mouvement " Nouvel Elan ", propose à la Coalition naissante sa contribution suivant la démarche ci-après :
- dans un premier temps, la diffusion, déjà en cours,de son programme, comme l’ont déjà fait les autres forces politiques de la Coalition, à travers leurs candidats présidents ;
- dans un deuxième temps, la présentation à la Coalition en formation, de son tableau synthèse et comparatif des différents programmes des candidats ou forces politiques de la Coalition.
Celui-ci relèvera les points de convergence et de divergence ainsi que les apports spécifiques de chaque candidat ou forces politiques. Les divergences et les apports spécifiques seront soumis au débat au sein d’une grande commissionà mettre en place, pour harmonisation et intégration au programme commun de Gouvernement.
Il s’ensuivra la désignation du candidat Président de la République suivant une règle de jeu à définir, la signature entre parties du contrat de gouvernance et la mise en place de la Coalition.

III. PROGRAMME DU NOUVEL ELAN
Dans le cadre de leur programme, le Nouvel Elan et son Président voient en perspective trois types de Congo proposés au peuple à partir des élections du 23 décembre 2018 :
Le premier Congo est celui de Kabila, de son Dauphin et du FCC : le Congo de l’enfer.
C’est ce Congo qui va nous précipiter dans l’abime au courant des 5 prochaines années, si le régime actuel garde le pouvoir après le 23 décembre 2018. Ça sera le Congo de l’insécurité permanente, de la prolifération des bandes armées, des tueries de masse et des viols à répétition, où les forces de l’ordre continueront à être utilisées pour réprimer les citoyens, mais incapables de les protéger contre les attaques et les violences des ADF-NALU et autres bandits ou occupants armés. C’est le Congo qui continuera à s’isoler diplomatiquement suite à une souveraineté mal assumée.
Il s’agit aussi de ce Congo qui a rompu dès 2012 le programme de coopération avec le Fonds Monétaire International (FMI), réduit la moitié du pouvoir d’achat de la population en optant pour une gestion opaque et en engageant le pays sur des politiques publiques qui ont fait passer le pays de la phase ascendante de sa croissance à une phase de déclin, à partir de 2015. C’est le Congo du FCC, le Congo de chômage de masse et qui envoie sa jeunesse à la délinquance et à la prostitution.
Le deuxième Congo : le Congo du paradis, le Congo de l’illusion, bien sûr souhaitable et correspondant aux attentes des populations, mais irréalisable en 5 ans.
Il s’agit du Congo que tentent de vendre au peuple congolais bon nombre de partis politiques et leurs candidats dans une démarche quelque peu démagogique.
Bien que volontaristes et ambitieux, les programmes de ces derniers affichent des chiffres mirobolants et peu réalistes dans une démarche qui frise le populisme. Il s’agit des chiffres relatifs :
1) Au budget de l’Etat qui tournent autour de 40 à 100 milliards par an, alors que le PIB du pays se situe aujourd’hui autour de 50 milliards de $, son budget annuel autour de 5 milliards de $ ;
2) Au PIB de la RDC qui passerait de 50 à 500 milliards de $ voir à 3.000 milliards de $ en 10 ans voir en 5 ans pour certains.
Le troisième Congo est celui que Nouvel Elan propose. Il s’agit d’un Congo du possible et du réalisable en 5 ans.
C’est le Congo doté d’un Etat efficace qui assure la sécurité des biens et de personnes et exerce l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, le Congo de l’Etat de droit où la loi est au-dessus de tous sans distinction en assurant la sécurité juridique et judiciaire.
Le Congo doté d’infrastructures de communication qui permettra de connecter et de désenclaver les territoires et de développer les productions agricole et les milieux ruraux.
Le Congo qui valorise son potentiel énergétique en vue de relancer son industrie, de diversifier ses sources de croissance et de créer des emplois décents.
Le Congo qui soutient le développement du secteur privé et productif en améliorant le climat des affaires et en menant une lutte sans merci contre les tracasseries policières et administratives et contre la corruption et la concussion.
C’est le Congo de la bonne gouvernance.
Le Congo qui favorise la répartition équitable des richesses et l’accès progressif de tous aux services sociaux de base de qualité : eau, électricité, habitat, cadre de vie, éducation et santé.
Ce Congo dont les objectifs sont accessibles en 5 ans se construira à partir des opportunités du pays,en prenant en compte des contraintes liées à l’héritage que lègue le régime Kabila à la Nation, comme le montre l’état des lieux de la nation dans les pages qui suivent.
Le programme d’action du Nouvel Elan repose sur une vision que nous avons de la RDC. Cette vision part d’un état de lieux ou mieux du diagnostic qui suit.
Cet état de lieux de lasituation de la Nation porte sur les différents secteurs de la vie du pays.
Les thérapeutiques globales sectorielles et sociétales que nous proposons reposent sur la situation actuelle et qui prévaut et les causes de ladite situation.

PROGRAMME D’ACTIONDU NOUVEL ELAN
PLAN QUINQUENNAL DE CONSTRUCTION ET DE DEVELOPPEMENT DE LA RDC POUR LA PERIODE 2019-2023
I. ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC DE LA SITUATION DE LA RDC

Le défi de la nation congolaise
Le défi de la pauvreté voire de la vulnérabilité des populations des pays sous-développés en général et de la RDC en particulier, tire ses causes dans plusieurs facteurs qui ont entre eux des interactions réciproques.
Cependant, comme nous pouvons le lire dans le tableau n°1 ci-après, le cas de la RDC sort du commun.
Son PIB par tête d’habitant est le plus bas en 2015 pour un pays doté d’énormes ressources naturelles et humaines, soit 500 $US par an par habitant dans l’échantillon ci-après des pays pauvres repris dans le tableau n°1, contre une moyenne africaine au Sud du Sahara de 2.000 $US.
Ceci implique qu’un congolais vit avec 1,40 $US par jour, soit en dessous du seuil de pauvreté récemment défini par les Nations Unies lequel se situe à 1,80 $US, tandis qu’un africain moyen au Sud du Sahara vit avec 3,40 $US par jour.
Source : www.banquemondiale.org

Passer de 500 $US/habitant (avec un PIB total de 40 milliards $US) en 2015 à :

- 1.200 $US/habitant en 2028, il faut un taux de croissance de 10,35% ; et à
- 2.000 $US en 2028, il faut un taux de croissance du PIB de 14,76%.
Ainsi donc, le niveau particulièrement faible du PIB ou du revenu par habitant de la RDC traduit la gravité et la spécificité des défis que le pays doit relever comparés à ceux des autres pays pauvres.
Il s’agit des défis ci-après :
1) Le défi de la pauvreté et du chômage des masses ;
2) Le défi de la répartition inéquitable des revenus entre les classes sociales ;
3) Le défi du l’extraversion et d’intégration de l’économie. La forte dépendance de l’économie internationale ;
4) Le défi lié à la megestion de ses finances publiques et de son système financier et monétaire (Réserves de change, Dépôts et crédits) ;
5) Le défi des infrastructures ;
6) Le défi de la compétitivité de son économie (coûts des facteurs, connectivité et conformité) ;
7) Le défi de la gouvernance ;
8) Le défi de l’exploitation et de la valorisation de ses ressources naturelles.
9) Le défi de nouvelles technologies ;
10) Le défi énergétique ;
11) Le défi climatique ;
12) Le défi de la paix et de la sécurité.

Tableau n°1 : PIB des quelques pays pauvres dont la RDC en 2015
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