*Rassuré par les « réponses techniques crédibles » de la CENI au sujet de la machine à voter et des électeurs sans empreintes digitales, Néhémie Mwilanya annonce la « décision définitive et irrévocable » de la méga plateforme dont le Raïs est initiateur et autorité morale de participer aux scrutins du 23 décembre.

Le Front commun pour le Congo (FCC) sort enfin de son silence de près de trois mois depuis sa première conférence de presse et annonce une série d’actions d’envergure tendant à obtenir la mobilisation générale des électeurs en vue des élections du 23 décembre prochain. Et la première de ces actions à laquelle le géant regroupement électoral, - dont le président Joseph Kabila est initiateur et autorité morale-, convie les habitants de la capitale, c’est un grand meeting populaire au stade Tata Raphaël le samedi 27 octobre.

« Nous invitons tous ceux qui veulent les élections et la démocratie dans ce pays à venir participer à cette manifestation », a déclaré hier dimanche 21 octobre, le Directeur de cabinet du chef de l’Etat et coordonnateur du Comité de stratégie du FCC, Néhémie Mwilanya. Ce meeting intervient près d’un mois après celui organisé par l’opposition le 29 septembre dernier à la place Boulevard Triomphal à Kinshasa.
Justifiant le silence du FCC observé depuis sa première conférence de presse, Néhémie Mwilanya explique que la méga plateforme s’est assigné « un devoir de réserve républicaine » pour de raison de décence et de respect de normes établies et engagements souscrits.
Le Coordonnateur du FCC rappelle qu’au cours de cette période, la CENI devait recevoir et délibérer sur la redevabilité des candidatures à la présidentielle et aux législatives nationales et provinciales, d’une part, et la Cour Constitutionnelle devait connaître des contentieux y relatifs, d’autre part. Les deux institutions étant indépendantes, explique le Dircab du chef de l’Etat, « le FCC s’est abstenu d’interférer dans leurs délibérations par des positions intempestives ».
Ce n’est pas tout. La réserve du FCC serait également due à la polémique née des questions techniques relevant de la compétence de la CENI, notamment la machine à voter et les électeurs sans empreintes digitales. Et au FCC, dit-on, on a préféré laisser le soin à la Centrale électorale d’éclairer la lanterne de toutes les parties avant de se prononcer sur le sujet.
Parlant de la polémique née de l’usage de la machine à voter, le FCC estime que la présence du bulletin papier dans la procédure de vote proposée et le recours au comptage manuel le rassure pleinement, « quant à la légalité et à la transparence de ce mode de vote ». La méga plateforme électorale est également d’avis que la question des électeurs à empreinte illisible ne saurait ébranler la crédibilité du fichier électoral, étant donné que « l’empreinte digitale n’est qu’un mode d’identification des électeurs parmi tant d’autres ». Les membres du Comité de stratégie du FCC estiment que le palliatif à ce désagrément est suppléé par l’affichage des listes des électeurs qui permet d’identifier ceux fictifs.
Au regard de ces explications « techniques crédibles », le FCC estime que les acteurs de bonne foi devraient en prendre acte. D’où l’annonce de sa décision de poursuivre son soutien au processus électoral en cours, et sa « décision définitive et irrévocable de participer aux scrutins prévus le dimanche 23 décembre ». Au FCC, on demande à oublier toutes les manœuvres dilatoires visant à postposer ces consultations populaires. « Aucun intérêt à nous engager dans une quelconque transition », tranche Ingele Ifoto, un des membres du Comité de stratégie du FCC.
Didier KEBONGO
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