Le candidat promet de dévoiler ses mesures concrètes au fur et à mesure de la campagne. Ce vendredi, il a présenté les dix premières.
« Pour un Congo digne et prospère ». C'est sous ce leitmotiv que Martin Fayulu, le candidat de la coalition Lamuka, a présenté ce vendredi son programme pour la présidentielle, chiffré à 126 milliards de dollars sur cinq ans, dont un peu plus d'un tiers seulement proviendrait des ressources de l'Etat. Pour le reste, soit plus de 90 milliards, il mise en grande partie d'investissements extérieurs.

Martin Fayulu se fixe cinq priorités : rétablir la sécurité et l'Etat de droit ; valoriser le capital humain du Congo ; diversifier l'économie ; aménager le territoire ; et lutter contre les changements climatiques.

Priorité des priorités : la sécurité. Martin Fayulu promet s'il est élu de déménager le camp Kokolo, la principale base logistique de l'armée congolaise, de Kinshasa à Beni dans l'est du pays, et d'y installer une « force spéciale d'intervention militaire d'élite ». Il promet aussi de renforcer la surveillance aux frontières, de créer une Cour pénale spéciale en RDC pour juger les auteurs de crimes les plus graves perpétrés depuis 2011 et d'exiger une réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies pour demander des comptes à la Monusco.

« Tous les jours, au nez et à la barbe des casques bleus, les rebelles venus de l'étranger sèment la terreur au Congo, tuent et décapitent les Congolais. A quand une réaction de choc des forces des Nations unies pour éradiquer de manière définitive toutes ces rébellions qui gangrènent l'est de notre pays ? », demande-t-il.

Autre préoccupation de Martin Fayulu : lutter contre la malnutrition. Il promet pour cela de « réquisitionner tous les moyens de l'Etat ». « Dès mon entrée en fonction, je décrète l'état d'urgence agricole pour que plus aucun Congolais ne meure de faim ! »

Le candidat prévoit aussi de mettre sur pied un « tribunal de probité publique » pour lutter contre la « corruption » et enfin de réviser les contrats miniers et pétroliers de la RDC pour « imposer le privilège national ». Et exiger de la part des entreprises des contreparties en termes d'emploi infrastructures et de préservation de l'environnement.

■ Emmanuel Ramazani Shadary a préféré débuter sa campagne dans les provinces de l'ex-province du Katanga à savoir le Tanganyika, le Haut-Lomami, le Lualaba et le Haut-Katanga. Il a donc été notamment dans les villes de Lubumbashi, Likasi, Kamina et Kalemie. Accompagné des plusieurs hauts cadres du Front commun pour le Congo, Emmanuel Ramazani Shadary a joué la carte de la proximité.

Dans ses meetings, il a expliqué que cette région était considérée comme chez lui parce qu'il y a habité, y a fait sa scolarité et y a travaillé. Il n'a pas manqué de souligner que sa femme ainsi que deux de ses enfants y sont nés. A Kalemie, il a insisté sur le fait qu'il y a fait ses études secondaires, décroché son diplôme d'Etat, donc son baccalauréat. Selon lui, son passé dans la région lui permet de mieux connaître les besoins de la population afin d'y remédier.

Pendant son séjour dans ces provinces réputées proches de Moïse Katumbi, il a également réitéré son attachement à Joseph Kabila, autorité morale du FCC. Plusieurs fois, il a insisté sur le fait que selon lui Joseph Kabila est le père de la démocratie congolaise parce qu'il n'a pas brigué un troisième mandat. Dans chacun de ses meetings, il a également soutenu l'utilisation de la machine à voter pour les élections du 23 décembre.

A Likasi, Shadary a même demandé aux jeunes de sécuriser les élections en apportant leur soutien aux forces de l'ordre le jour du vote.

RFI
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