
A l'origine de cette tentative de coup de force, cinq militaires qui investissent les locaux de la RTG, la radio et la télévision nationale du Gabon. Il est 4 heures du matin ce lundi. Les Gabonais se réveillent avec une vidéo, où l'on voit des soldats, coiffés de béret vert et tenant des fusils d'assaut à la main.
Au milieu, le lieutenant Kelly Ondo Obiang, prend la parole. Il se présente comme un commandant adjoint de la garde Républicaine. Et au micro, il fait part de sa frustration suite au message prononcé par le Chef de l'Etat à l'occasion du Nouvel An : « Le message du chef de la nation visant à clore le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer la fonction de président de la République. Le Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité, soucieux de sauver la démocratie en péril a décidé ce jour de prendre ses responsabilités afin de mettre en déroute toutes les manœuvres en cours en vue de la confiscation du pouvoir. Dans quelques heures, nous mettrons en place un conseil national de la restauration après consultation de toutes les forces vives de la nation afin d’assurer la continuité de l’Etat et de garantir au peuple gabonais une transition démocratique ».
Ces militaires appellent les Gabonais à les soutenir, à investir les édifices publics et les aéroports. Leur message passe en boucle jusqu'aux environs de 7h30. Dans le quartier de la RTG, une dizaine de jeunes mettent le feu à des voitures et à des pneus. Des blindés des forces de sécurité bloquent l'accès aux axes principaux de la capitale pour tenter de rétablir l'ordre. Les autorités annoncent avoir mis la main sur les cinq putschistes.
Internet et les réseaux sociaux sont encore coupés depuis tôt ce matin. Les habitants suivent ce scénario avec beaucoup d'appréhension.
RFI