Au moins 535 civils ont été tués dans les violences interethniques qui ont touché mi-décembre le territoire de Yumbi, à la frontière avec la République du Congo, révèle un rapport préliminaire de l’ONU. Le 16 janvier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) avait d’abord annoncé que 890 personnes auraient été tuées dans ces affrontements intercommunautaires. Ce premier chiffre, dit l’ONU, était annoncé sur la base des premiers témoignages recueillis notamment par la Croix-Rouge locale.
Le chiffre de 535 personnes tuées correspond au nombre de victimes que l’équipe d’enquêteurs de l’ONU a pu reconnaître et identifier. Ces nouvelles statistiques, toujours provisoires, se rapprochent du premier bilan donné par l’armée, à savoir 534 personnes tuées dans ces zones dont 166 à Yumbi-cité. Les enquêtes sont encore en cours.
Ce jeudi, au cours d’une conférence de presse, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Leila Zerrougui, a estimé que le bilan est peut-être beaucoup plus lourd.
« En ce qui concerne Yumbi, vous savez, on a voulu justement que tout le monde soit informé parce que ce qui s’est passé était grave. Ce n’était pas des attaques entre des forces gouvernementales et une population, ou entre des groupes armés. C’est vraiment un conflit entre communautés et qui a été meurtrier. On a dénombré 850, 900 peut-être 1 000 personnes tuées. C’est quand même une violence inouïe entre des communautés qui se sont côtoyées tout le temps ».
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