Je vois des compatriotes de cette défaite famille politique de triste mémoire (du moins dans sa configuration MP) bomber le torse et s' en orguéillir; "biso nde toza na majorité, biso nde to ko designer premier ministre, biso nde to ko kabola miliki na ba kuanga", etc!
Il faut être humble et s' effacer au besoin, après deux aussi médiocres mandats où l'assemblée nationale de mon pays, depuis le départ du Templier qui avait créé un vrai cadre de débat républicain à travers lequel la population pouvait suivre les grandes affaires du pays, cette chambre sous Kabila est restée une caisse de resonance de Kingakati et des lobbies miniers, mais aussi des groupes d'influences économiques libano-indo-pakistanais, kiadi!
Une assemblée nationale, qui certes a voté beaucoup de lois, mais a brillé par l'autre devoir le plus important de sa mission, à savoir; contrôler l'action du gouvernment, des entreprises et services publics.
Durant les mandats passés, aucune motion de défiance, moins encore de censure n'a abouti, car la majorité parlementaire, boîte à résonnance du gouvernment, avait tendance à protéger ses membres de l'exécutif.
Et même lorsque le scandale était grave pouvant aboutir à la descente d'un ministre ou d'un DG, les intimidations se multipliaient, et l'argent circulait (les fameux invisibles!) pour étouffer l'affaire.
Je me souviens comme si c'était hier lorsque l'honorable Albert Fabrice Puela avait fait une simple motion d'information contre le ministre de la défense sur la situation sécuritaire en Ituri, les intimidations qui lui sont tombées sur la tête, au point qu'il avait dû quasiment se cacher pour ne réapparaitre que le jour de l'examen de la motion!
A part les intimidatioms et la corruption, l'action de contrôle du gouvernement a été parasitée par l'intercalation des fausses motions incidentielles que le speaker laissait passer pour bloquer la poursuite des débats.
C'est ici pour moi l'occasion d'interpeller le député Thomas Lokondo Yoka (qui revient encore), qui à un moment s' était spécialisé en de telles motions intercallatrices pour sauver les ministres de sa triste majorité.
Des motions immorales, qui n'avaient pour but qu'éviter que des scandales n'éclatent au grand jour.
De telles attitudes avaient enlevé à la population toute envie de suivre les débats parlementaires, comme au temps du Templier!
Et cette mauvaise pratique s' est propagée dans les assemblées provinciales où les débats étaient pauvres, et les gouverneurs étaient devenus les patrons des assemblées, qui devaient pourtant les contrôler, et au besoin, les sanctionner.
Les honorables députés actuels, quelle que soit la majorité qui s' y dégagera doivent reprendre leur rôle pour faire avancer le pays et contrôler efficacement l'action du pouvoir exécutif, sinon nous retomberons dans les mêmes travers qu'hier.
Et si la majorité est réellement FCC de piètre figure hier, alors une occasion de se racheter leur est donnée...
Si non, nous reviendrons avec force pour inciter le chef de l'État à dissoudre l'assemblée en question, et il nous écoutera.
Ailleurs un ministre qui est convoqué à la chambre basse par voie de motion pique la diarrhée aussitôt notifié, mais en Rdc, sous le règne de la MP, le ministre s' éclatait de rire et s' agaçait seulement des dollars qui allaient quitter son patrimoine pour engraisser le motionnaire ou son groupe!
Le chef de l'État, ensemble avec le Templier qui connait bien ces rouages pour y avoir exceptionnellement excellé, doit ouvrir le bon œil pour que son prochain gouvernement soit réellement responsable devant le parlement.
Donc, ceux qui bombent le torse pour avoir une majorité fantômatique à l'assemblée nationale doivent savoir que nous multiplierons les plaidoyers pour les mettre devant leur responsabilité, sinon alors je risque de croire qu'il ya eu réellement des irrégularités à la présidentielle, mais des FRAUDES aux legislatives, sans y revenir, la Haute Cour a déjà tranché.
C'est cela.