
Finalement, on peut se demander entre le Rwanda et le Congo qui se moque de qui ? Les partisans congolais de la perception, selon laquelle, « il suffisait d’imiter celui qui vous méprise pour gagner son estime » (voir pour approfondir la question le livre de Bertrand Badie, 2014. Le Temps des Humiliés, pathologie des relations internationales, Paris : Odile Jacob, p. 182) ; les partisans de la nouvelle religion se sont rendus aux USA , avec comme ambition légitime ou pas d’amener les USA, et pourquoi pas, à choisir entre le Rwanda et le Congo. C’est de bonne guerre, dira-t-on. Mais les USA dirigent et contrôlent déjà le Congo sans préalablement avoir sollicité le concours de la femme et de l’homme congolais. C’est pour dire que les USA, bien que mourantes comme puissance, n’ont pas besoin, pas du tout du congolais pour gérer le Congo qui reste quand même son butin. La question, c’est qu’est-ce que les Congolais, partisans de l’Évangile ci-dessus mentionné pensent apporter à l’Amérique que l’Amérique ne sait avoir par elle-même quand elle le désire ?
Au Congo, et ce n’est pas seulement une maladie bien congolaise, tout le monde fait la queue devant les portails des USA, comme le firent les Bomboko, Nendaka et Mobutu, espérant bénéficier, mais en vain, leur regard et appui. Paul Kagame, gardien du Congo pour les intérêts des USA ne lésine pas sur les moyens. Lui aussi s’affiche avec ses maîtres. Les Congolais, toutes tendances internes confondues courent aux USA, tandis que les USA se rendent à Kigali. C’est au vu et au su de tout le monde. Des sénateurs américains sont reçus en pompe à Kigali en lieu et à la place de se rendre au Congo. Sur son compte Twitter Kagame félicite ses visiteurs pour se moquer de ceux qui partent aux USA.
« Thank you to Senator @LindseyGrahamSC and Senator @ChrisCoons for leading the US Congressional Delegation visit to Rwanda with Senator @SenSasse, Senator @SenJohnBarrasso, Congressman @RepMcCaul, Ms. @cindymccain and joining us for lunch », Paul Kagame.
Tant que les Congolais refuseront ou manifesteront de la peur pour affronter Paul Kagame, et c’est seulement de cette façon qu’ils feront comprendre aux Américains que l’humiliation du Congo ne passe plus, rien de bon ne sortir de la propagande actuelle et du populisme qui l’accompagne. Les Congolais seront mieux inspirés en évitant de faire la guerre de l’Amérique au Congo, mais de leur propre guerre, celle qui n’a pas encore eu lieu, sinon on risquera de nous pour des cons quand des voix s’élèvent pour nous chanter wait and see. Il n’y aura rien.
Mufoncol Tshiyoyo, MT
Les Nationalistes, LNE