«Permis du viol« , «déni » , «verdict de la honte»… A Kinshasa, la toile s’est enflammée mardi après le prononcé des juges du tribunal pour enfants de la capitale dans la très commentée affaire de viol sur mineure.

En effet, une fillette de 13 ans, écolière au complexe scolaire Révérend Kim, a été victime d’un viol collectif, perpétré par sept de ses collègues de classe. Selon le témoignage de la victime, rapporté par ses avocats, les faits se sont déroulés le 17 mai dans un immeuble de Kinshasa.

Invitée par ses camarades, l’infortunée a été droguée, selon ses avocats. Elle aurait ensuite été séquestrée avant d’être violée par ses bourreaux de condisciples. Une vidéo de la scène, filmée et balancée sur la toile avait révolté plus d’une personne. Deux des adolescents accusés avaient entre 17 et 19 ans au moment des faits.

Jugement vivement critiqué

Dans son verdict, la cour qui instruisait l’affaire depuis près d’un mois, a acquitté cinq coaccusés et condamné les deux plus âgés. Celui de 19 ans écope d’une peine de cinq ans de prison alors que le second, est sommé de verser à la famille de la victime, une somme de 10.000 dollars.

« La violence faite à la jeune fille est une abomination. On n’aura jamais assez de mots durs pour condamner et dénoncer. Lui faire subir une double peine est une infamie que nul ne peut cautionner », s’est indigné sur twitter, le député Claudel Lubaya. L’opposant pense que « L’argent des puissants ne peut régenter la conscience sociale d’un peuple ».

Selon plusieurs internautes, les deux condamnés seraient fils des personnalités bien connues dans la ville. L’un deux s’apprêterait d’ailleurs à quitter le pays, a confié une source à CAS-INFO. « L’argent a parlé dans cette affaire », dénoncé véhément le journaliste Doux – Jésus Beledu. Mais «Comment peut-on accepter se faire corrompre dans le dossier de viol d’une fille de 13 ans?», s’interroge pour sa part l’ancien candidat à la présidentielle, Seth Kikuni. Une source à la présidence a indiqué que le dossier est suivi de très près alors que le militant droit-de-l’hommiste Carbone Beni en appelle lui, à l’implication personnelle de la première dame.




«Chère Première Dame maman Denise Nyakeru le cas de cette jeune de 13 ans violé par un groupe des ces condisciples de l’école qui sont protégés par leurs parents qui se vantent d’avoir les parapluie du pouvoir ne vous intéresse pas ? »

Et à la journaliste Elysée Bilonda de se demander « Mr le juge, Oui, toi le juge qui a rendu ce verdict de la honte en pleine nuit comme un sorcier; rappelles-toi que tu es né d’une femme, que tu as des sœurs, des cousines, des tantes, des filles , des nièces et des amies. Dis-nous aurais-tu rendu le même verdict si l’une de tes proches était violée?

Les avocats de la victime ont promis d’aller en appel alors qu’un collectif promet de saisir par mémo, le procureur général près la cour de cassation.

Selon des informations recueillies auprès des proches de la victime, la fillette, renvoyée de son école n’a pas présenté ses examens de fin d’année. Intolérable, selon un autre internaute, auteur d’une pétition pour appeler à des sanctions contre l’école.

Jean Pierre Kayembe
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