* Des attaques indirectes, le président d'Ensemble et le patron d'Ecide viennent d'ouvrir une offensive directe le week-end dernier
L'épineuse question de la désignation du porte-parole de l'opposition continue à diviser les sociétaires de Lamuka, plateforme née à Genève, et qui a soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle du 30 décembre 2018.
On a assisté le weekend dernier à une véritable passe d'armes entre le président de l'Ecidé, Martin Fayulu, et le chairman de l'Ensemble pour le changement, Moise Katumbi.
L'ex gouverneur du Katanga été le premier à ouvrir les hostilités à partir du chef lieu de la province du Nord-Kivu. " Si tu dis que tu n'es pas opposant, alors retire tes députés de l'Assemblée nationale " a lâché le porte étendard d'Ensemble dans son meeting populaire tenu au stade Afia, dans la ville de Goma.
La pique de Katumbi était insidieusement dirigée contre Fayulu, qui se considère toujours comme le président élu, à l'issue des élections du 30 décembre 2018, alors que trois députés de sa plateforme, la Dynamique, y compris son suppléant siègent à l'Assemblée nationale avec le statut d'opposant.
Comme il fallait s'y attendre, Martin Fayulu n'a pas tardé à répliquer. Le président de l'Ecidé n'a pas eu sa langue dans sa poche dans une conférence animée le même samedi à Paris, au sujet du porte-parole de l'opposition.
" Accepter le poste du porte-parole de l'opposition, sachant que Fayulu n'est pas, dedans, veut dire réduire l'influence de Fayulu, mais, ils n'y arriveront pas " a rétorqué le candidat à la présidentielle de Lamuka, à partir de la capitale française.
Ce coup de gueule dévoile au grand jour les dissensions à l'intérieur de cette plateforme de l'Opposition qui ressemble de plus à plus à un monstre avec plusieurs têtes
La guerre de leadership devient de plus en plus rude depuis que le président de la République, Félix Tshisekedi a exprimé, à Bukavu, son voeu de voir l'opposition se doter d'un porte-parole pour jouer son rôle dans un cadre républicain.
Intéressés par cette main tendue de Fatshi, les pro- Katumbi accentuent la pression au niveau du Parlement pour la désignation de leur leader qui détient le plus grand nombre de députés et sénateurs, au fauteuil la porte-parole de l'opposition
Dans le camp des Fayulistes, on juge le débat sur la désignation du porte-parole de l'Opposition inopportun, d'autant qu'ils estiment qu'il s'agit d'une manière de légitimer le pouvoir de Félix Tshisekedi, issu, selon eux, d'une fraude électorale.
Leur chef de file est plutôt preneur pour le poste de président du Haut conseil de Réformes institutionnelles, à l'issue d'un dialogue avec son principal challenger, qui restera président de la République, en attendant l'organisation des élections au bout de deux ans.
Il y a visiblement, dans Lamuka, deux logiques diamétralement opposées. La "vérité des urnes" incarnée par Martin Fayulu et l'opposition républicaine prônée par Moise Katumbi. Armand Olenga/CP
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top