Le débat sur l'avenir politique de l'ancien président Joseph Kabila à l'horizon 2023 ne s'estompe toujours pas. Chaque jour qui passe apporte son lot au débat. Hier dimanche n3 novembre, c'était le tour de l'ambassadeur Alain Atundu de donner de la voix sur ce sujet désormais polémique. Ce haut cadre du FCC s'est exprimé au cours d'un point de presse organisé en sa résidence sur les hauteurs de Binza Macampagne.
Atundu fait observer qu'une lecture attentive de la Constitution en ses articles 72 et 108 ainsi que la loi électorale en ses articles 9 et 10 ne décide aucun obstacle dirimant à un ancien président de se lancer dans la course au pouvoir présidentiel entant que sénateur à vie.
Pour l'ancien porte-parole de l'ex majorité présidentielle, " aucune disposition n'empêche un ancien président de la République à briguer la présidence après avoir passé le relais à son successeur ".
Selon l'ambassadeur Atundu, "tous les fantasmes qui circulent autour de l'impossibilité éventuelle, juridique où constitutionnelle, du président Joseph Kabila ne sont que malveillance, aversion envers sa personne et autre anti démocratique". Bref, en un mot comme en mille, ce débat sur l'impossibilité de l'éventualité du président KABILA de briguer un autre mandat, parce que Sénateur à vie, est une vaste blague, une talentueuse prestidigitation de quelques amuseurs publics de qualité, il faut le reconnaître. Lire, ci-dessous, l'intégralité de l'adresse d'Atundu. Didier KEBONGO
POINT DE PRESSE DU 03 NOVEMBRE 2019
Mesdames, Messieurs,
Je suis heureux et fier de vous accueillir à l'occasion de ce point de presse pour rendre un hommage public et mérité au Président Joseph KABILA KABANGE pour le prix que lui a décerné la SADC en reconnaissance de sa contribution déterminante et de son engagement inconditionnel dans le processus de la passation pacifique de pouvoir. Chose unique dans l'histoire de la RD Congo depuis l'Indépendance.
Notre parlement aurait dû être la première institution à décerner un tel prix afin d'encourager la classe politique congolaise à suivre cet exemple historique qui honore particulièrement le peuple de la RD Congo qui a ainsi toutes les raisons de croire désormais en la parole de ses dirigeants.
Mesdames, Messieurs,
Depuis un certain temps grandit, comme une mousse, les spéculations les plus abracadabrantes concernant les perspectives de l'avenir politique du Président Joseph KABILA.
Une lecture attentive de la Constitution en ses Articles 72 et 108 ainsi que de la Loi électorale en ses articles 9 et 10 ne décèle aucun obstacle dirimant à un ancien président de se lancer dans la course au pouvoir présidentiel entant que Sénateur à vie.
Sans entrer dans les détails, il me parait évident qu'aucune disposition n'empêche un ancien président de la République à briguer la présidence après avoir passé le relai à son successeur.
Donc, tous les fantasmes qui circulent autour de l'impossibilité éventuelle, juridique ou constitutionnel, du Président Joseph KABILA ne sont que malveillance, aversion envers sa personne et autre anti jeu démocratique.
Le débat précoce sur la présidentielle de 2023 est une recette remise au goût du jour de la volonté des ennemis de la démocratie de créer une situation inédite susceptible de déboucher sur un dialogue politique dans le but inavoué d'entrer au pouvoir par effraction.
Mesdames, Messieurs,
Pendant que l'opinion nationale est distraite par le débat fallacieux sur la possibilité de l'éventualité d'un ancien Président de la République de revenir aux affaires, une déclaration préoccupante du Président TRUMP concernant le Congo passe inaperçue et inaudible. Même nos médias n'en ont pas un écho à la hauteur de la gravité.
En effet, il y a quelques semaines, le Président TRUMP a qualifié la situation politique en RD Congo de menace pour la politique étrangère des USA. Ce n'est certainement pas une déclaration de guerre contre un ami et un partenaire historique, mais ce n'est pas loin de lui ressembler.
La population congolaise et l'opinion internationale ont apprécié et perçu la passation pacifique de pouvoir entre Joseph KABILA et Félix-Antoine TSHISEKEDI, comme l'expression évidente de leur maturité politique. Beaucoup d'Etats amis, dont tes USA, ont exprimé le désir d'accompagner le président Félix-Antoine TSHISEKEDI dans son mandat. Le message du président TRUMP introduit une fausse note et une turbidité inutile dans l'esprit des populations congolaises, alors que le réchauffement de la coopération militaire à travers AFRICOM est un signal positif et un signe porteur bien compris des congolais.
Convaincu qu'aucun adepte de la Démocratie et de la noble lutte des Autorités congolaises pour l'amélioration de la situation sociale du congolais ne peut en même temps lui livrer une guerre qui ne dit pas son nom.
Le président Félix-Antoine TSHISEKEDI a-t-il eu tort de proclamer "LE PEUPLE DABORD" ? Certainement pas. Mais ce type de réaction rappelle au président de la République les exigences de sa fonction de Chef de l'Etat, à savoir : défendre la souveraineté de la République, assurer le développement économique du Pays et poursuivre l'amélioration de la situation sociale du Congolais.
Mesdames, Messieurs,
L'intérêt bien compris de la Nation Congolaise est de soutenir la coalition FCC - CACH non seulement pour avoir épargné les populations congolaises des affres d'une guerre post- électorale jugées alors inévitables par les prophètes des malheurs mais surtout pour avoir décidé de mener ensemble la bataille du développement du Congo sur la base de la Constitution et de la volonté politique des Présidents Félix-Antoine TSHISEKEDI et Joseph KABILA. Ce que les congolais apprécient à sa juste valeur.
Dans cette ambiance surfaite de guérilla politique, viennent s'ajouter les escarmouches rocambolesques entre les principaux partis de l'alliance FCC - CACH.
Est-il nécessaire de rappeler que cette alliance des Nationalistes qui placent l'homme congolais au centre de leur action n'est pas du goût de tout le monde. Bien plus grave des voix respectables et généralement pondérées ne jurent, urbi et orbi, que par la destruction et l'échec de la coalition par le biais d'un holdup politique sur la souveraineté de notre pays.
Dans ces circonstances, les membres de la coalition FCC - CACH doivent agir avec circonspection et retenue pour l'intérêt majeur de la coalition et des populations congolaises.
L'exemple des présidents TSHISEKEDI et KABILA est édifiant de ce point de vue et mérite de servir de référence et de balise ; la sagesse de nos négociateurs ont déterminé deux instruments de cohésion : la Constitution et l'Accord issu de la volonté de nos deux Autorités morales.
Bien entendu, chaque regroupement conserve son identité politique et sa liberté fonctionnelle d'action.
Mais, il ne convient pas, alors, que les membres de notre coalition entretiennent une confusion préjudiciable entre l'indispensable réaménagement moral et le narcissisme dégradant, l'engagement politique et le cynisme de l'action.
Notre conscience de Patriote convaincu nous interpelle du plus profond de nous afin de mettre fin à ces toutes fratricides qui ne permettront pas à la coalition de travailler dans la sérénité et la cohésion pour la priorité de notre gouvernement, à savoir: LE PEUPLE DABORD.
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais partager avec vous l'absurdité des chantres d'une théorie selon laquelle le Président Joseph KABILA ne peut prétendre à un autre mandat présidentiel.
Dès que l'on a exercé un mandat présidentiel, partiellement ou complètement, on est difficile et de droit Sénateur à vie, d'après notre Constitution. C'est la reconnaissance de la Nation à une personnalité qui a exercé une fonction élective, la plus éminente entre toutes.
Et donc, en principe, s'il faut s'en tenir à la stricte logique de la thèse de Sénateur à vie, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI, Président en exercice ne pourrait même pas prétendre à un 2ème mandat parce qu'à partir de l'exercice de sa fonction, il est éligible au Statut de Sénateur à vie avant ou après la fin de son mandat présidentiel. Est-ce raisonnable? Est-ce rationnel constitutionnellement ? Est-ce concevable ?
Même si, pour le besoin de la cause, nous adoptons cette logique démentielle, il existe un cas de jurisprudence qui, en son temps, avait eu un grand retentissement mondial. Il s'agit de la décision du Roi Baudouin, d'heureuse mémoire, qui, Roi à vie, avait abdiqué quelques jours pour permettre au parlement belge de voter la loi sur l'avortement, ce que ses convictions chrétiennes ne lui permettaient pas.
Le peuple belge n'y a vu aucun drame et n'a pas vécu une tragédie lorsque le roi recouvra son Statut après le vote de ladite loi.
ntualité du président KABILA de briguer un autre mandat, parce que Sénateur à vie, est une vaste blague, une talentueuse prestidigitation de quelques amuseurs publics de qualité, il faut le reconnaître.
Le moment venu les rideaux du théâtre tomberont pour laisser la place à la réalité de la campagne électorale conformément aux dispositions constitutionnelles et légales. Je ne voudrais pas rappeler ici le cas de ces prétendants, qui, en 2018 se proclamaient candidats, alors qu'ils ne remplissaient une condition essentielle.
Mesdames, Messieurs,
Vaquez à vos prestigieuses occupations de journaliste car il n'y a rien de sérieux dans ce débat byzantin animé par des Sophistes impressionnants, faut-il le reconnaître.
Mesdames, Messieurs
Circulez, il n'y a rien à voir.
Mesdames, Messieurs,
Je ne peux terminer ce point de presse sans évoquer la problématique de l'usage excessif et abusif des forces de l'ordre au service des Autorités et des particuliers.
La tragédie de meurtre par balle des citoyens ordinaires par des agents chargés d'assurer la protection des citoyens et de leurs biens devrait interpeller tout nationaliste et compatriote, à fortiori les autorités nationales, civiles et militaires.
Ces bavures sont inacceptables, indéfendables et la justice a eu raison d'avoir eu la main particulièrement lourde dans le jugement de ces assassins impénitents.
Les Autorités nationales devraient, à la suite de ces incidents devenus récurrents, et en prévention des cas semblables, réduire drastiquement les bénéficiaires et le nombre des agents de protection de la Police et de l'Armée dont on réduit sans vergogne le rôle à régler la circulation en contre sens du Code de la Route ou plus révoltant à porter les sacs des épouses de ces dignitaires.
Les conditions de l'utilisation, à des fins individuelles, des agents de l'ordre et des forces de la défense devraient être plus restrictives. L'idéal est de privilégier la protection de l'ensemble de la communauté au détriment des protections individuelles.
Je saisis cette occasion pour condamner les auteurs de ces crimes scrupuleux que rien ou qu'un esprit normalement constitué ne peut justifier.
Puisse le point de vue que je préconise traduise ma profonde compassion vis-à-vis des familles éprouvées et rendre leur peine moins atroce.
C'est sur cette note de la dure réalité de la vie que je me mets à votre disposition pour des questions éventuelles.
Je vous remercie.
Fait à Kinshasa, le 03 novembre 2019
Ambassadeur André-Alain ATUNDU LIONGO
Communicant et Haut Cadre du FCC
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