
Pour rappel, le président de l'ECiDé Fayulu Madidi avait quitté le pays depuis le 5 octobre pour Rome où il a participé à la création du cardinal Fridolin Ambongo. Il a ensuite multiplié ses contacts avec la diaspora congolaise d'Europe.
Au cours de ses rencontres avec les partenaires de la RDC, le leader de l'Ecidé a demandé à la communauté internationale de ne pas reconnaître Tshisekedi comme président de la RDC.
Le candidat de Lamuka à la présidentielle de 2018 a déclaré : "Je me considère désormais comme le seul président légitime de la République démocratique du Congo". Et de poursuivre : "Dès lors, je demande au peuple congolais de ne pas reconnaître tout individu qui se prévaudrait illégitimement de cette qualité, ni obéir aux ordres qui émaneraient de lui", a-t-il lancé, revendiquant la victoire avec 60% des voix.
"Je demande par ailleurs à l'ensemble de la communauté internationale de ne pas reconnaître un pouvoir qui n'a ni légitimité ni qualité légale pour représenter le peuple congolais", a-t-il ajouté. Martin Fayulu a appelé les Congolais à organiser "des manifestations pacifiques sur toute l'étendue du territoire national" pour protester contre la décision de la Cour constitutionnelle.
"Ce n'est ni plus ni moins qu'un coup d'Etat constitutionnel car il porte à la magistrature suprême un non-élu", a-t-il insisté. M. Fayulu accuse M. Tshisekedi d'être "totalement complice" d'un "putsch électoral" organisé par le président sortant Kabila.
LE PLAN DE SORTIE DE CRISE
C'était aussi l'occasion pour le leader de L'Ecidé d'expliquer à la diaspora congolaise et aux partenaires de la communauté internationale, son plan de sortie de crise
Ce retour coïncide avec la passation de pouvoir entre Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito à la tête de Lamuka. Dans son communiqué final de la réunion du présidium, tenue le lundi 2 décembre, Lamuka annonce la convocation prochaine d'une nouvelle réunion du présidium afin de lever les grandes options sur les enjeux de l'heure en RDC. Lamuka appelle aussi au respect de la constitution.
"Le nouveau coordonnateur convoquera très prochainement une réunion du présidium au cours de laquelle celui-ci lèvera les grandes options sur les enjeux de l'heure", a conclut le communiqué. Emma MUNTU