Hier sur RFI tout comme dans son meeting de dimanche dernier " Place-Echangeur " Limete, Martin Fayulu Madidi, le porte-étendard de LAMUKA est resté constant sur sa doctrine de base. Il s'agit de la poursuite du combat pour ce qu'il considère comme "la vérité des urnes". Question, à ses yeux, respecter le choix fait par le peuple congolais un certain 30 décembre 2018. Désormais, il met une touche spéciale sur l'optique des réformes à mener.
C'est ici où il arrive à son "Plan de sortie de crise " qui prévoit justement des réformes institutionnelles qui seront conduites par une Institution ad hoc pendant une période de transition de 18 mois pour les nouvelles élections. Adolphe Muzito, le nouveau Coordonnateur de LAMUKA explicite à satiété ce " Plan de sortie de crise de Fayulu Madidi ".
La difficulté, c'est que c'est le Pouvoir qui est habilité à mener des réformes institutionnelles. Raison pour laquelle, le " Plan " laisse l'Exécutif au Pouvoir actuel tandis que les reformes reviendraient à LAMUKA, donc à Martin Fayulu Madidi. On attend toujours la réponse du Président de la République Félix Tshisekedi.
Selon certains observateurs, la RDC a besoin aujourd'hui des réformes comme celles de la révision de la loi électorale pour élaguer la condition du seuil d'1% des suffrages obtenues sur le plan nationale pour la députation nationale. Il y a aussi la reforme de la CENI et la Cour constitutionnelle. Ces deux Institutions sont incontournables pour la transparence et la crédibilité de toute élection. Lors de la dernière réunion de la nouvelle Commission de l'UE lorsqu'elle avait retiré de sa liste 2 de 14 personnalités congolaises sous sanction individuelle, l'UE s'est dite prête à appuyer la RDC mais à condition que Kinshasa procède à la réforme de la CENI et la Cour constitutionnelle.
Ce qui rencontre le " Plan de sortie de crise " de Martin Fayulu. Le problème c'est que toutes ces réformes exigées imposent la révision des lois existantes, ce qui conduit à l'implication de l'actuelle majorité parlementaire qui est détenue par l'ancien Président de la République Joseph Kabila. Pas évident que la majorité actuelle voit du même œil la nécessité de ces reformes sur les Institutions qu'elle-même avait engendrées au cours de ces deux dernières législatures, de 2006 à 2018.
C'est là où apparait le plan de sortie de crise de Fayulu qui fixe le cadre pour les réformes institutionnelles. De la même manière, Félix Tshisekedi aura les mêmes obstacles pour initier les réformes qu'il a évoquées lors de son discours sur l'état de la Nation devant le Congrès samedi dernier. Par exemple pour une nouvelle révision constitutionnelle qu'il préconise pour revenir à deux tours pour la présidentielle, il n'a pas, cette majorité qualifiée des 2/3 du Congrès. KANDOLO M.
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