La coalition FCC-CACH a de beaux jours devant. L’ancien président de la République, Joseph Kabila, appelle sa famille politique à consolider la coalition au pouvoir FCC-CACH, dont il constitue, avec son successeur, Félix Tshisekedi, les seuls deux garants. L’autorité morale du FCC a lancé cet appel hier lundi 23 décembre lors de la réunion de restitution des résolutions de la retraite politique du FCC, tenue fin novembre à Mbuela Lodge, dans le Kongo Central.

Dans son speech devant ses troupes du FCC, Joseph Kabila a salué l’harmonie et la discipline qui règnent au sein de sa plateforme politique.

Parlant du futur de la coalition formée avec le camp de son successeur, Félix Tshisekedi, l’ancien Raïs livre un message sans langue de bois à ses hommes. A savoir, le soutien sans faille à l’alliance avec le camp Fatshi, le CACH. Pour l’ancien président de la République, préserver l’alliance avec CACH est un impératif car a-t-il soutenu, il y va de l’intérêt du pays.

«Il a réaffirmé sans ambages la nécessité ou l’impératif de garder cette coalition, de la soutenir », rapporte le Coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya aux médias. Selon ce dernier, cette cohabitation avec les alliés doit être fondée sur le respect de la constitution et de l’accord de gouvernement conclu avec la majorité présidentielle de Félix Tshisekedi.

« AU CENTRE DE LA COALITION, LE PAYS »

Néhémie Mwilanya affirme que le camp Kabila ne s’inscrit pas dans la logique de rompre son accord de gouvernement avec la coalition formée avec CACH de Félix Tshisekedi.

« Nous savons pourquoi nous nous sommes engagés. Ce qui est au centre de la coalition pour nous, c’est le pays », fait remarquer le Coordonnateur de la méga plateforme dont Joseph Kabila est initiateur et autorité morale.

A la presse, le coordonnateur du FCC affirme que sa famille politique a fait le choix de la primauté de cette alliance et travaille pour sa consolidation.

«Ceux qui voient leur personne, ça c’est leur responsabilité. Ceux qui pensent qu’ils peuvent utiliser la désinformation, la haine tribale, c’est l’heure de choix. Nous faisons le choix de la primauté de cette coalition, de sa consolidation, parce que nous nous sommes engagés pour la stabilité du pays », insiste-t-il. Néhémie Mwilanya est formel : « En cas de rupture, le FCC sera le dernier à quitter la coalition ».

Outre le regard sur la coalition, le FCC tire aussi les leçons de sa débâcle à la présidentielle. A en croire les conclusions de Mbuela Lodge, nombre d’éléments participent à l’échec du candidat du Emmanuel Ramazani Shadary à la présidentielle du 30 octobre. Il s’agit notamment de la mauvaise communication au sujet du bilan de la gestion du pays par Joseph Kabila pendant les 18 dernières années.

Le FCC estime également que, pendant les deux dernières années qui ont précédé les élections, le pays a traversé une précarité sociale liée à une gouvernance qui a privilégié le financement des élections et la préservation du cadre macroéconomique au lieu des actions orientées vers les besoins primaires de la population.

La plateforme chère à Joseph Kabila, pointe également que le climat délétère avec l’Eglise catholique comme étant un des facteurs à la base de la contreperformance du candidat Shadary, sans compter sa désignation tardive, qui n’a pas permis à ce dernier de bien battre campagne.

Selon Néhémie Mwilanya, certains sociétaires avaient privilégié leurs campagnes personnelles ou d’autres ont carrément trahi l’alliance en battant campagne pour d’autres candidats conquérants.

Ce n’est pas tout. Le doute sur la tenue des élections, leur report d’une semaine ainsi que la diabolisation de la machine à voter ont aussi concouru à l’échec du FCC.

Majoritaire dans les institutions nationales et provinciales, le FCC, qui tient à revenir aux affaires en 2023, souhaite engager des réformes électorales. Notamment sur la loi électorale, le système électoral et le mode des scrutins.

Didier Kebongo
Forum des As
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