
« Nous voulons que l’accord FCC-CACH soit dévoilé. Au cas contraire, nous passerons au plan B. Comme ils considèrent le chef de l’État comme une personne sans importance, nous passerons aux actions, nous les leaders religieux. Pensez-vous que je peux m’exprimer ainsi sans être soutenu. Je suis en contact avec la communauté internationale, ça je le dévoile », dit-il entre les dents.
De poursuivre, « ça fait déjà une année. On n’a bougé personne à la magistrature, à l’armée à la police, à l’ANR (Agence nationale de renseignement) et dans tous les autres services, y compris les mandataires. Qui dirige ? Ces gens-là appartiennent à quelle obédience ? De celle qui les a engagés, Kabila. Il faut que le chef de l’État, en tant que chef de l’État procède au remplacement de tous ces gens. Voilà notre lutte, tout doit changer. On n’a pas besoin du FCC. Même à l’époque de 1+4(la période de transition entre 2003 et 2006, durant laquelle le pays comptait un président et quatre vice-présidents, qui étaient plus tôt de belligérants, ndlr) ça n’a jamais été comme ceci. »
En République démocratique du Congo, la coalition gouvernementale est constituée de proches de l’ex-président et ceux de Tshisekedi. Des ex-adversaires obligés de se réunir par le fait que le premier a conservé la majorité au Parlement et le second a brigué la présidentielle de la République, après les dernières élections générales. Sauf que certains partisans de deux camps voient d’un mauvais œil cette alliance.
Tony-Antoine Dibendila