Le gouvernement a opté pour la fermeté dans le dossier de l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Les étudiants déguerpis la semaine dernière pourront être relogés après identification. Tout aussi, les frais académiques sont maintenus inchangés malgré les réclamations qui ont conduit aux derniers troubles. Profitant de cette situation, les politiciens de tout bord se pointent en bon samaritain pour soi-disant prendre en charge les étudiants de leur province qui n’auraient pas de famille dans la capitale.

Amédée Mwarabu

Le Conseil des ministres du 10 janvier a pris quelques résolutions sur la question des étudiants de l’Université de Kinshasa qui ont été à la base des manifestations de revendications ayant conduit à la mort d’hommes. Après avoir suivi les rapports présentés par le Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et le Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire sur la situation qui prévaut dans le secteur universitaire en général et à l’université de Kinshasa en particulier, consécutive à la fixation des frais académiques respectivement à 490.000 FC par an pour les classes de recrutement, et à 485.000 FC pour les classes montantes, le Conseil des Ministres a retenu les faits suivants : 1. Les frais fixés pour l’année académique 2019-2020 dans l’Instruction Académique 021 du 15/10/2019 sont maintenus ; L’Université ne sera pas fermée ; Le relogement des étudiants réguliers dans les homes de l’UNIKIN sera précédé d’une opération d’identification des étudiants en règle, et de l’exécution des travaux de réhabilitation des résidences qui se trouvent actuellement dans un piteux état et un délabrement très avancé.

Autant dire que ces décisions prises par le Conseil des ministres traduisent la fermeté du gouvernement. Les dernières manifestations des étudiants n’auront donc rien rapporté. Au contraire, le gouvernement entend mettre de l’ordre sur la colline inspirée qui doit demeurer pour les vrais étudiants. L’on suppose que des infiltrés et autres bandits des environs se sont joints aux étudiants lors de leur manifestation causant d’importants dégâts matériels et humains. Donc, il était temps de mettre de l’ordre dans cette institution universitaire, la première de la République démocratique du Congo.

Pendant ce temps, des acteurs politiques opportunistes se sont jetés vite sur cette occasion pour tenter de faire de la récupération politique. Ici et là, l’on voit des députés et autres politiciens réunir des étudiants de telle ou telle autre province qui n’auraient pas de famille à Kinshasa pour, soi-disant, réunir des moyens afin de les prendre en charge. Non seulement que cette démarche qui cache mal le penchant coterique de ces politiciens mais aussi mais à nu leurs calculs politiciens à profiter de toute situation pour des intérêts égoïstes. Surtout qu’avant les manifestations des étudiants de la dernière semaine, l’on n’a pas vu ces acteurs politiques plaider leur cause devant les instances habilitées puisqu’ils sont députés voire membres du gouvernement ou des institutions de la République.

Heureusement que le gouvernement, à travers le ministère des Affaires sociales a levé l’option d’identifier ces étudiants qui n’auraient pas de famille à Kinshasa pour trouver une solution palliative de leur hébergement provisoire. A tout prendre, le gouvernement doit prendre à bras le corps la question des étudiants de l’UNIKIN pour régler ce dossier en urgence pour ne pas perdre cette année académique. Il en va de la paix sociale dans cette catégorie des jeunes mais aussi de l’avenir de cette jeunesse qui a la responsabilité du Congo de demain.



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