
C'est par un calendrier publié le mercredi 05 février tard dans la soirée par le département d’État Américain, qu'on apprend que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui se rendra en Afrique mi-février pour son premier voyage, sur un continent pour lequel l’administration de Donald Trump n’a pas manifesté jusqu’ici un grand intérêt, ne viendra finalement pas à Kinshasa.
En effet, son voyage en Afrique débutera par Dakar, les 15 et 16 février, pour évoquer avec le président sénégalais Macky Sall un renforcement des relations « déjà fortes » entre les deux pays en matière de sécurité et d’économie. Le 17 février, à Luanda, il rencontrera le président angolais Joao Lourenço pour « réaffirmer le soutien des Etats-Unis aux efforts de l’Angola contre la corruption et en faveur de la démocratisation », a dit la porte-parole de la diplomatie américaine Morgan Ortagus. Il s’entretiendra aussi avec les milieux d’affaires de ce pays pétrolier.
Enfin, jusqu’au 19 février, le secrétaire d’Etat fera étape à Addis-Abeba pour rencontrer à la fois le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix pour son rapprochement avec l’Erythrée voisine, et Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union africaine dont le siège est dans la capitale éthiopienne.
Aucun programme de déplacement pour Kinshasa n’a donc été révélé. Pourtant lors de sa visite aux USA l’année dernier, Félix Tshisekedi avait annoncé l’arrivée de Pompeo dès le début du mois de février 2020 et avait réitéré cette rencontre il y a 2 semaines lors de son échange avec la communauté congolaise vivant à Londres.
Néanmoins, selon un récent tweet de l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, le Dr. J.Peter Pham, l'Envoyé Spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs, devrait lui bien être présent dans la capitale congolaise d'ici la semaine prochaine en vue de « faire progresser le partenariat privilégié États-Unis-RDC. »
L’Afrique pas une priorité pour l'administration Trump
A noter que l’administration Trump n’a pas fait de l’Afrique une priorité. Le président républicain lui-même ne s’y est pas encore rendu et avait suscité une polémique en parlant début 2018, selon des propos rapportés, de « pays de m...» pour qualifier Haïti et des Etats africains.
Rex Tillerson, prédécesseur de Mike Pompeo au département d’Etat au début du mandat du milliardaire américain, avait fait un voyage en Afrique en février 2018. Hasard du calendrier, il avait été limogé dès son retour aux Etats-Unis.
L'Interview