La rentrée parlementaire de mars, c’est dans un peu moins de trois semaines. Mais, il n’est pas tôt pour relever les épreuves qui attendent l’Assemblée nationale tant au titre des arriérés parlementaires qu’au niveau des textes législatifs destinés à faciliter et à mener à son terme, un processus électoral entamé en décembre 2018, et resté inachevé.

Au sein de la classe politique, la priorité demeure un chassé-croisé autour de la survie de la coalition au pouvoir sur fond de diatribes sans intérêt. Les élections urbaines, municipales et locales dont la dernière édition remonte à 2006 ne semblent pas à l’ordre du jour.

Plus d’une année après les tumultes des élections du 30 décembre 2018, et deux sessions parlementaires de deux chambres nouvellement élues, les débats pour l’organisation des élections urbaines, municipales et locales seraient-elles renvoyées aux calendes grecques ?

Tout porte à croire, en effet, que les scrutins à la base ne constituent pas une priorité, aux yeux des élus.

Mise en place d’un nouveau Bureau de la CENI ?



La Commission électorale nationale indépendante (CENI) dont les membres du bureau sont arrivés fin de mandat en juin 2019, avait, pourtant, déposé un rapport de ses activités, comprenant des recommandations pertinentes pour une organisation fiable de la suite du processus électoral. Etrangement, ce document de travail n’a jamais bénéficié de l’urgence dans son examen par les députés vautrés dans le confort d’avantages et privilèges nouveaux, du moins, pour la plupart d’entre eux.

Car, des urgences, il n’en manque pas. Outre la mise en place d’un nouveau Bureau de la CENI, la révision de la loi électorale devrait faire l’objet de débats houleux, aussi bien que l’éventualité d’une révision de certaines dispositions de la Constitution, spécialement en vue du rétablissement du scrutin présidentiel à deux tours.

Révision de la Constitution et du fichier électorale



Parmi les défis majeurs liés aux prochaines élections, la révision du fichier électoral devenu obsolète. Ici, se pose l’épineuse question de l’enrôlement des électeurs. Au-delà de l’inclusion de nouveaux majeurs, la prise en compte d’anciens exilés, d’ex-militaires revenus à la vie civile, se pose le dilemme de recourir au recensement administratif permanent, et la quadrature du cercle de la répartition des sièges.

Une thèse, et qui mérite une attention particulière, évoque le souci de réduire le coût des élections, spécialement la présidentielle. De plus en plus, des voix s’élèvent pour l’introduction du vote du Président de la République au second tour. Ses tenants y voient une solution destinée à "défétichiser" une fonction présidentielle tendant à glisser vers des préférences ethnico-tribales. Dans la même veine de limitation des coûts, le Parlement devra se déterminer dans le choix de conserver ou non la machine à voter ou, plus clairement, d’inclure le vote électronique.



Là où les Romains ne manqueront pas de s’empoigner, ce sera le financement, même partiel, des élections par des partenaires extérieurs. Chose à laquelle le régime précédent s’était refusé, arguant du caractère souverain des élections. Avec naturellement, la question de l’observation et surtout, de la certification des résultats par des organismes internationaux. Des éventualités qui ont peu de chances d’être avalisées au sein d’une Assemblée nationale archi-dominée par un FCC peu enclin à se dédire pour le plaisir de CACH, son allié de circonstance.


La Prospérité
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