La République démocratique du Congo (RDC), est « au bord de la faillite », s’inquiètent les évêques catholiques, membres de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), très remontés contre la coalition au pouvoir depuis vingt mois.

Dans leur message rendu public, ce lundi 19 octobre, au terme de leur assemblée plénière, les prélats ont peint en noir l’attitude du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et Cap pour le Changement (CACH) de Félix Tshisekedi, deux coalitions dont les tensions bloquent, selon les prélats, les institutions et aggravent la récession.

Comme d’habitude, le ton des évêques est ferme mais cette fois-ci, ils ne cachent pas leur déception. « Pendant que le pays est au bord de la faillite et au moment où les Congolais croupissent dans une misère indescriptible aggravée par la Covid-19, les alliés au pouvoir consacrent leurs énergies aux calculs de positionnement par rapport aux élections de 2023 en vue de conserver ou de reconquérir le pouvoir », a déclaré leur porte-parole, l’abbé Donatien N’shole, lisant le message intitulé « Peuple congolais, ne nous laissons pas voler notre souveraineté ».

« Tout le système est bloqué »

Ainsi, une rude bataille est engagée pour le contrôle des institutions stratégiques notamment la Cour constitutionnelle et là, assurent-ils, « tout le système est bloqué ». La Cour « est mise dans l’impossibilité d’exercer sa mission. Faute de quorum ».

Aussi, les prélats catholiques s’interrogent: « Comment expliquer tant de manigances pour le contrôle de la Céni et l’absence du consensus autour des reformes électorales qui présage un glissement de plus ? ».

Les évêques de la Cenco parlent de l’obsession du « pouvoir pour le pouvoir » qui  « en revient à confisquer la souveraineté » du peuple. Ils ont annoncé que « l’heure de nous mettre debout et de marcher dans la lumière a sonné ». « Réveillons-nous de notre sommeil pour un engagement citoyen », ont-ils lancé dans leur message.

Le message a été dévoilé en présence de quelques mouvements de la société civile dont le comité laïc de coordination qui avait organisé des déferlantes populaires contre le régime de Joseph Kabila.

Les ecclésiastiques dénoncent une situation sécuritaire délétère sur fond de montée du tribalisme, et une économie en régression. En tout cas, pour les évêques, avec ce tandem au pouvoir, la situation va de mal en pis.

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