La Dynamique pour une solution de crise (DYSOC) tape du poing sur la table. Elle dénonce "l'initiative malheureuse du Président Félix Tshisekedi qui, en violation de la Constitution, voudrait s'adresser au Congrès. Et pourtant, l'Assemblée nationale n'a qu'un bureau d'âge, bureau provisoire, qui n'est pas habilité à convoquer le Congrès, conjointement avec le bureau définitif du Sénat". Une réaction qui intervient au lendemain de la déchéance du bureau Mabunda.

C'est, en principe, ce lundi 14 décembre que Félix Tshisekedi s'adresse à la Nation, via les deux chambres du Parlement, réunis en Congrès. C'est du moins ce qu'a annoncé le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, le vendredi 11 décembre. 

Dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue à la rédaction du quotidien "Forum des As", le coordonnateur de la DYSOC, Lisanga Bonganga, dit prendre acte de cette destitution. Il soutient qu' "au terme des transhumances politiques, opérées par bon nombre de députés, il y a lieu de souligner que l'espace politique est dorénavant composé de trois forces politiques, à savoir : l'Union Sacrée dirigée par le Président Félix Tshisekedi, le Front Commun pour le Congo, (FCC) dont l'autorité morale est Joseph Kabila, et la coalition Lamuka incarnée par Martin Fayulu, coordonnateur en exercice de cette coalition".

La DYSOC considère que "la majorité aléatoire, acquise pour déchoir le bureau de l'Assemblée nationale, est une majorité obtenue suite à la non-satisfaction des préoccupations sociales des seuls députés et non de l'ensemble du peuple congolais". 

Lisanga Bonganga fustige ainsi "le chantage odieux exercé sur les députés à qui on a brandi la menace de dissolution de l'Assemblée nationale". Raison pour laquelle il estime que "cette majorité est factice et va, à n'en point douter, se révéler comme une majorité volatile et instable".  

Lisanga Bonganga est convaincu que "la mise en place de cette majorité parlementaire aléatoire et de chantage n'est pas une solution à la crise qui enchaine notre pays". 

A ces propos, il explique que "cette crise est née du chaos électoral de décembre 2018 qui a généré une majorité fabriquée, et nommée, muée aujourd'hui en majorité aléatoire de chantage et de promesses fallacieuses, destinée à soutenir un régime politique qui a fait de la violation de la Constitution une règle de gouvernance et qui veut gérer par défi la RDC".

Lisanga et la DYSOC stigmatisent, à cet effet, "la constitution de l'Union sacrée comme plateforme politique devant jouer le rôle d'accompagnement de la dictature". Ils soutiennent, cependant, que "le régime politique de l'Union sacrée est issu de la violation de la Constitution qui, fait partie de son ADN, et ne peut donc que persévérer, dans la violation de la Constitution".

Par ailleurs, la DYSOC tient à féliciter Martin Fayulu pour "sa constance et sa détermination à défendre et à exiger le respect de la Constitution". Dans cette perspective, elle soutient la proposition de sortie de crise portée par le coordonnateur, "proposition qui reste une alternative crédible à mettre à contribution, pour nourrir les débats tout au long du dialogue autour d'une table Tshisekedi, Kabila et Fayulu".

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