Désormais ancien membre du Parti du Peuple pour la Démocratie et la Reconstruction (PPRD) et du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, l’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo accuse ses anciens partenaires du PPRD et du FCC « d’alimenter le feu » pour le discréditer notamment au sujet de la question du détournement des fonds alloués au Parc agroalimentaire de Bukanga-Lonzo. Lui qui disait démissionner du parti de Joseph Kabila après 12 ans de loyauté, pour des « raisons de convenance personnelle », s’interroge désormais sur sa culpabilité dans ce que l’Inspection Générale des Finances (IGF) qualifie de « débâcle financière » du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Matata estime pour sa part que c’est plutôt pour des « raisons politiques » que les membres du PPRD et du FCC le discrédite.
« Quelle est la relation qui existe entre la démission d’un homme politique de ma trempe, d’un parti politique, du mouvement du FCC et le dossier de l’IGF qui a enquêté sur le dossier du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo ? Ce que vous oubliez, c’est que c’est moi qui ai demandé à ce que cette enquête soit faite. Parce qu’au fond, je ne suis responsable de rien là-dedans. Parce que la gestion de ce parc revient à la primature. Mais pour des raisons politiques, la plupart des gens qui alimentent le feu du discrédit de ce dossier sont malheureusement les gens du parti du PPRD et du FCC. Est-ce que quelqu’un qui n’a pas été impliqué dans la gestion d’un projet, comment on peut le responsabiliser dans des faits de détournement », a-t-il déclaré ce lundi 15 mars sur les ondes de RFI.
Pour son entourage, selon la radio française, le Sénateur Matata Ponyo ne s’est jamais senti à l’aise parmi ses anciens compagnons, dont « plusieurs ne le portaient pas dans leurs cœurs ».
Depuis les dernières élections générales de 2023, Matata Ponyo était au froid avec le FCC et le PPRD. L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo s’était attaqué farouchement à sa famille politique, le Front Commun pour le Congo (FCC), dans une tribune publiée le 08 janvier dernier. Il a affirmé que le FCC n’a jamais été un regroupement politique fondé autour d’un idéal commun. De ce fait, Augustin Matata Ponyo, avait estimé que son effondrement était prévisible dès le départ.
« Ce que je pense est que le FCC n’avait à sa création ni âme, ni esprit. Il ne l’a toujours pas et ne l’aura jamais, à moins d’un miracle. En effet, tous les groupements de partis regroupés au sein du FCC avaient chacun son idéal qui ne cadrait nécessairement pas avec celui des autres. Un corps sans âme, ni esprit peut-il vivre ou survivre ? Nullement. Bien plus, les objectifs des uns et des autres n’étaient pas les mêmes ! » avait-il écrit.