" L'esprit " contenu dans le proverbe selon lequel " les cordonniers sont les plus mal chaussés " ne passera pas par les confessions religieuses. Les pères spirituels des croyants rd congolais entendent aussi prêcher pour leur chapelle. Comme tout le monde en RDC.
En témoigne, leur surdité -inspirée ?- à tous les appels au primat des réformes de la loi électorale et de la CENI. Des appels qui sonnent dans les oreilles des guides religieux non comme des clochers, des tocsins ou des muezzins -c'est selon- mais comme des chants de sirène.
De quoi amener les grands hommes de Dieu à déclencher des croisades de délivrance au bénéfice de ceux qui les exhortent à contribuer d'abord aux réformes avant de penser à la chaire " Présidence de la CENI ". Bref, à ne pas sacrifier le rite cathartique du nettoyage de la loi électorale sur l'autel des ambitions individuelles.
Comble de paradoxe ? Illusion d'optique ? Convergences parallèles chères à l'une des icônes des confessions religieuses ? Effet contagion ? Le " ne jugez point afin que vous ne soyez point jugés " biblique ou le très mondain " juger c'est refuser de comprendre " suspend la réponse.
Toujours est-il que face à une classe politique abonnée au nombrilisme, dicté par la politique du tube digestif, les chefs religieux étaient les seuls à paraître privilégier l'assainissement du cadre institutionnel par rapport au positionnement des individus. Avec leur appel à candidatures urbi et orbi, pas sûr qu'ils restent sur leurs fondamentaux.
A moins que, par une illusion d'optique, le monde englué dans le péché ne perçoive pas la lumière dans la démarche des " oints " de Dieu.
Dénicher l'oiseau rare à placer à la tête de la CENI tout en demandant à l'Assemblée nationale de plancher sur la loi électorale et de revisiter l'édifice CENI, serait-ce là l'illustration des " convergences parallèles " théorisées jadis par Mgr Monsengwo ?
En ce moment où le mot " contamination " fait particulièrement peur, assisterait-on au "variant politique " qui aurait affecté les têtes couronnées des églises, temples et mosquées? A savoir qu'à force de nager dans les mêmes eaux que les hommes politiques, les leaders religieux finissent par attraper la " postite " ou le poste d'abord, le reste après. Une maladie - jusqu'ici incurable - dont souffrent les acteurs politiques zaïro-congolais depuis des lustres. Auquel cas, l'appel à réformer du G13 après celui de Lamuka pourraient s'apparenter à autant de prêches, de sermons, de prédications dans le désert. Des politiques qui exhortent les dignitaires religieux … Décidément, le monde à l'envers. Impossible de dire amen.
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