Les discussions autour de la désignation du futur président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), commencent à livrer ses secrets. Outre les mésententes entre les confessions religieuses au niveau d’approches, les politiques qui ont peur de l’échec passent à la vitesse supérieure. En tête de cette course-poursuite se trouve le parti au pouvoir l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS) dont le président est chaque jour au four et au moulin. Jean Marc Kabund, le tout puissant président ai du parti du Chef de l’État, bataille pour faire passer l’un des deux candidats soutenus par l’UDPS. Une démarche qui biaise le processus surtout que les noms qu’il tente imposer sont loin de faire l’unanimité.
Si l’un est de l’église Kimbanguiste, l’autre par contre de sa confession religieuse ne se définit pas jusqu’à ce jour.
LES CANDIDATURES TRIBALES ET FLAGRANTES
Jean Marc Kabund n’a pas vu loin que de coopter les candidats proches du cercle tribal du Président de la République. Ces deux candidats viennent du même coin éthique que le Chef de l’État. D’origine Luba, il est reproché à ce ticket de Jean Marc Kabund de manquer d’expérience en matières électorales, pour ne les avoir pas exercées, mais aussi leur rapprochement au parti du sphinx à une certaine époque. La centrale électorale en a déjà connu dans le passé. Le cas jurisprudentiel le plus flagrant reste celui de Ngoyi Mulunda Nyanga. Cet ex-président a fini par être rattrapé par ses propres origines.
Ayant mis le pays à feu et à sang pour faire élire son candidat à la présidentielle de novembre 2011, Joseph Kabila, Ngoyi Mulunda a été arrêté en décembre 2020 pour ses prédications sécessionnistes. Le peuple congolais qui garde encore en lui les séquelles des élections chaotiques de 2011 ne l’accepteront pas non plus.
Un autre point qui provoque colère et indignation d’une partie des confessions religieuses, c’est voir que ces candidats ont été rejetés lors des premières discussion ayant abouti à l’élection problématique de Ronsard Malonda.
LA CEINTURE DE LA RÉÉLECTION DE TSHISEKEDI EN 2023
Quelle garantie pour un processus électoral neutre et transparent ? Si les réformes électorales proviennent de l’institution parlement, les deux autres majeures institutions à la base de l’élection du Président de la République restent : la CENI et la Cour constitutionnelle.
Et très souvent, pendant les publications (partielle ou générale) des résultats, ces deux dernières institutions ci-haut citées parlent le même langage si pas la même langue. Le parti UDPS qui devrait apporter un changement radical face à ces situations qui ont sombré le pays, ne semble pas prête de rompre avec le passé. En effet, le “brillant” avocat de la République au procès Kamerhe, parachuté à la Cour constitutionnelle, désigné à la tête de cette plus haute instance judiciaire du pays a cause de ses origines proches à celles de celui qui chapeaute le régime au pouvoir. Dans son rêve d’imposer le président Luba à la tête de l’usine de fabrication des Présidents de la République, le président ai de l’UDPS attend voir la mayonnaise prendre.
BOUCLER LA BOUCLE.
Ces discussions sur la désignation du futur président, qui se déroulent à l’absence des bruits de la presse, risquent de surprendre la population. Si pour Malonda le débat a été ramené sur la place publique, pour soumettre à l’avis de la population sans attendre l’Assemblée nationale, cette fois-ci certaines confessions religieuses hésitent encore. Elles préfèrent jouer à la diplomatie pour combattre ce fléau (du tribalisme) institutionnalisé. Ce président aussitôt désigné, fort de sa majorité au Parlement au sein de l’Union sacrée verra son entérinement passé comme une lettre à la poste
JC Luntadila