A en croire des praticiens du droit, ce privilège de « résidence surveillée » surveillée est également reconnu au Président de la République, en fonction comme honoraire.
S’agissant du cas de Matata, rappelons qu’il se trouve entre les mains de la justice comme le commun des citoyens après que le Bureau du Sénat l’a dépouillé de ses immunités. Nombre d’observateurs voient en lui un futur pensionnaire de la Prison Centrale de Makala, à l’image de Vital Kamerhe, ancien Directeur de cabinet du Chef de l’Etat. L’infraction de détournement des fonds destinés à l’indemnisation des victimes de la « Zaïrianisation » pourrait, s’il n’y prend garde, donner lieu à un procès public de première catégorie, susceptible de mettre en l’haleine l’ensemble de la communauté nationale.
A l’allure où l’étau commence à se refermer sur Matata Ponyo, une lourde condamnation à sa charge n’est pas à écarter. Il risque, à l’instar de Vital Kamerhe, de continuer à crier son innocence dans un désert, sans en apporter les preuves. Cela parait d’autant prévisible que déjà au stade de son audition au niveau du Bureau du Sénat, il a prétendu n’avoir pas pu accéder aux éléments du dossier à même de lui permettre d’assurer sa défense.
Quant à ses avocats, comme ceux de l’ancien Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, ils ne cessent de crier, eux aussi, à un procès politique, dans un dossier pénal où il ne suffit pas de faire du bruit dans les médias pour convaincre les juges de son innocence.
Le Phare