Cette situation est d'autant plus désolante que lors des concertations ayant abouti à la création de l'Union Sacrée suite au divorce fracassant entre l'UDPS et les FCC, le Président Tshisekedi avait pris l'engagement de veiller à ce que le processus électoral soit crédible. Ou, sous sa dictée, la nouvelle majorité des députés a tout simplement reconduit l'« Cette loi est juste une petite réforme qui consolide le pilotage de la CENI par la majorité au pouvoir « , s'insurge un député de l'opposition proche de Martin Fayulu.
« Comment pouvions-nous imaginer que le pour lequel nous sommes battus crache sur le sacrifice des martyrs tués lors des marches du CLC ainsi que sur ses propres engagements pour reproduire une caricature de la CENI de Joseph Kabila ? », tonne un responsable du cadre de concertation nationale des organisations de la société civile. L'homme est en colère. Tout indique qu'à l'image des précédents, le nouveau cycle électoral va déboucher sur un chaos électoral.
Au sein du cabinet du Président Tshisekedi, une poignée d'hommes préparent en toute discrétion les textes de base ainsi que la restructuration de la CENI. A la surprise générale, Corneille Naanga a repris du service. Dans l'ombre, le président sortant de la CENI coordonne les travaux de l'équipe. L'ancien patron de la CENI est assisté par Marcelin Bashengezi,
le fils de l'ancien vice-président. Ce brillant informaticien avait joué en coulisses un rôle majeur dans l'achat et l'installation de la machine à voter. Les deux hommes savent qu'ils sont en position de force. : ils disposent des clés du serveur de la CENI. Forts de cette arme et de leur expérience, ils maîtrisent parfaitement les locataires et aboutissants du processus.
A Kinshasa, dans les milieux diplomatiques, le retour de Corneille Naanga est très mal vécu. A Washington, cette nouvelle ne passe pas du tout. Personne n'a oublié le scénario du contrôle de décembre 2018. Personne n'oublie non plus que l'ancien président de la CENI est toujours sur les listes des personnes sanctionnées par l'administration américaine.
A Kinshasa, dans les milieux diplomatiques, le retour de Corneille Naanga est très mal vécu. A Washington, cette nouvelle ne passe pas du tout. Personne n'a oublié le scénario du contrôle de décembre 2018. Personne n'oublie non plus que l'ancien président de la CENI est toujours sur les listes des personnes sanctionnées par l'administration américaine.
Cette présence est vécue au Département d'État comme une véritable provocation. « Nous pouvons tout accepter sauf le retour aux commandes de la CENI de ceux qui ont détourné des montants colossaux et plongé le pays dans le chaos électoral » s'insurge un diplomate.
Journée déjà décisive à l'ONU
A la veille du briefing que la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies et cheffe de la mission de la MONUSCO Mme Bintou Keita doit tenir devant le Conseil de Sécurité sur la situation en RDCongo, les interrogations grandissent au sein de la Communauté Internationale.L'intervention de Mme Bintou Keita sera d'autant plus suivie qu'elle se tiendra au moment où le Chef de l'Etat congolais a annoncé sa volonté de rempiler pour un deuxième mandat en 2023. Alors que le désengagement de la MONUSCO est lancé , les partenaires de la RDC ont tous conscience de la nécessité d'éviter un énième chaos électoral.
« Le processus électoral doit être crédible, apaisé et inclusif « , rappelle un senior officer de la MONUSCO qui n'hésite pas à dénoncer les tireurs de ficelle au sein du et sous couvert de Noël Tshiani, ont exhumé les vieux démons de la Congolité en fixant de nouveaux critères pour la candidature à la prochaine présidentielle. Plusieurs conseillers de Félix Tshisekedi affichent un zèle peu commun à vouloir écarter à tout prix les candidats.
Demain, défi qui se pose à Mme Bintou Keita est de recueillir un consensus au sein du Conseil d'engagement des Nations Unies à apporter leur concours aux élections congolaises. A ce stade, tout indique que le gouvernement Sama Lukonde sera dans l'incapacité de rencontrer l'échéance définie par la Constitution. La révision du fichier électoral afin d'intégrer les jeunes susceptibles de prendre plus de 18 mois. A ce jour, aucune ressource n'a été affectée à cette opération. De là à voir une volonté délibérée et préméditée de prolonger le mandat présidentiel, le fameux « glissement », il n'y a qu'un pas qu'évoquent aussi certaines déclarations de cadres de l'UDPS.
A l'heure où le Président Tshisekedi a commencé à compter ses troupes en vue des élections, la désignation du nouveau président de la CENI sera un puissant révélateur de la volonté du Chef de l'État de conduire un processus crédible dont les résultats seront cette fois opposable à tous les Congolais. Des voix se font entendre à Paris, Londres et Bruxelles afin que le Président Tshisekedi mette rapidement en place un cadre de concertation organisé la Société Civile, la majorité, l'opposition et la communauté internationale. Sans un consensus le plus grand possible, la RDC n'évitera pas un nouveau naufrage électoral.
Au rythme où avance le processus, le pire est malheureusement à craindre.
Journée déjà décisive à l'ONU
A la veille du briefing que la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies et cheffe de la mission de la MONUSCO Mme Bintou Keita doit tenir devant le Conseil de Sécurité sur la situation en RDCongo, les interrogations grandissent au sein de la Communauté Internationale.L'intervention de Mme Bintou Keita sera d'autant plus suivie qu'elle se tiendra au moment où le Chef de l'Etat congolais a annoncé sa volonté de rempiler pour un deuxième mandat en 2023. Alors que le désengagement de la MONUSCO est lancé , les partenaires de la RDC ont tous conscience de la nécessité d'éviter un énième chaos électoral.
« Le processus électoral doit être crédible, apaisé et inclusif « , rappelle un senior officer de la MONUSCO qui n'hésite pas à dénoncer les tireurs de ficelle au sein du et sous couvert de Noël Tshiani, ont exhumé les vieux démons de la Congolité en fixant de nouveaux critères pour la candidature à la prochaine présidentielle. Plusieurs conseillers de Félix Tshisekedi affichent un zèle peu commun à vouloir écarter à tout prix les candidats.
Demain, défi qui se pose à Mme Bintou Keita est de recueillir un consensus au sein du Conseil d'engagement des Nations Unies à apporter leur concours aux élections congolaises. A ce stade, tout indique que le gouvernement Sama Lukonde sera dans l'incapacité de rencontrer l'échéance définie par la Constitution. La révision du fichier électoral afin d'intégrer les jeunes susceptibles de prendre plus de 18 mois. A ce jour, aucune ressource n'a été affectée à cette opération. De là à voir une volonté délibérée et préméditée de prolonger le mandat présidentiel, le fameux « glissement », il n'y a qu'un pas qu'évoquent aussi certaines déclarations de cadres de l'UDPS.
A l'heure où le Président Tshisekedi a commencé à compter ses troupes en vue des élections, la désignation du nouveau président de la CENI sera un puissant révélateur de la volonté du Chef de l'État de conduire un processus crédible dont les résultats seront cette fois opposable à tous les Congolais. Des voix se font entendre à Paris, Londres et Bruxelles afin que le Président Tshisekedi mette rapidement en place un cadre de concertation organisé la Société Civile, la majorité, l'opposition et la communauté internationale. Sans un consensus le plus grand possible, la RDC n'évitera pas un nouveau naufrage électoral.
Au rythme où avance le processus, le pire est malheureusement à craindre.
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