Les tensions internes au sein du parti présidentiel, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), en République démocratique du Congo (RDC), ont pris une nouvelle dimension suite aux récentes déclarations d'Augustin Kabuya, secrétaire général et figure influente du parti. Lors d’une réunion publique avec ses partisans, Kabuya a directement accusé le Rwanda d'être à l'origine des « désordres » internes qui agitent actuellement l'UDPS. « Tout le désordre que vous voyez au parti aujourd’hui, c’est le Rwanda qui est derrière tout ça », a-t-il affirmé sous les applaudissements de l’assemblée, ajoutant que le président rwandais Paul Kagame « ne dort pas » et cherche « à tout prix à voir Tshisekedi quitter le pouvoir. »
Ces propos interviennent alors que la RDC est confrontée à des tensions croissantes dans sa région orientale, où des groupes armés, dont les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), sont actifs. Ces groupes sont régulièrement accusés d’exacerber l’instabilité régionale, un problème que le gouvernement congolais tente de juguler depuis des années.
L’accusation d’Augustin Kabuya reflète l’ampleur des divisions au sein de l'UDPS, où des désaccords internes semblent se mêler aux défis politiques et sécuritaires du pays. Sur les réseaux sociaux, ses déclarations ont suscité un vif débat, certains les interprétant comme une stratégie pour détourner l’attention des problèmes internes de l'UDPS.
Alors que les tensions entre le Rwanda et la RDC ont déjà pesé sur la stabilité régionale, ces accusations risquent d’accentuer la méfiance entre les deux pays. Le défi pour les autorités des deux nations sera de trouver un équilibre entre la protection de leurs intérêts nationaux et la nécessité de renforcer une coopération pour la paix, notamment pour faire face aux menaces sécuritaires à l’est de la RDC.