Delly Sesanga, député national et opposant majeur, a vivement réagi aux propos tenus par le président Félix Tshisekedi lors de son discours à Lubumbashi, le 15 novembre 2024. Le président y avait évoqué une possible révision ou modification de la Constitution, en partie pour répondre à ce qu’il a décrit comme une disposition potentiellement nuisible à l’intégrité territoriale du pays.

La controverse autour de l'article 217

L'article 217 de la Constitution congolaise concerne les modalités de révision constitutionnelle. Selon Félix Tshisekedi, cet article pourrait, dans certaines circonstances, exposer la RDC à des concessions territoriales au profit d’États voisins. Une affirmation que Delly Sesanga réfute catégoriquement.

Dans un tweet devenu viral, l’opposant a déclaré :

"Non, M. le Président, l'article 217 de la Constitution n'expose pas le Congo à céder des territoires à des États voisins. Vous voulez réviser ou changer la Constitution pour un bénéfice personnel, mais ça ne passera pas. Les menaces et les mensonges ne feront nullement reculer le peuple congolais."

Un débat qui dépasse le cadre juridique

Pour Sesanga, la tentative de révision constitutionnelle est une manœuvre politique visant à prolonger ou renforcer le pouvoir en place. Il accuse Félix Tshisekedi d'utiliser des arguments fallacieux pour justifier un changement qui servirait des intérêts personnels ou partisans, au détriment de la démocratie congolaise.

Cette prise de position s'inscrit dans un contexte politique tendu, à quelques mois des élections générales prévues en décembre 2024. La possibilité d'une révision constitutionnelle, particulièrement dans un climat électoral, soulève des préoccupations quant à la stabilité institutionnelle du pays.

Les enjeux de la révision constitutionnelle

L'article 217 stipule que toute révision constitutionnelle doit être adoptée par référendum ou à une majorité qualifiée au Parlement. Cependant, des clauses dites "intangibles", comme celles portant sur la forme républicaine de l'État ou l’intégrité territoriale, ne peuvent être modifiées.

Delly Sesanga et d'autres membres de l'opposition accusent le président de détourner le débat pour masquer d'autres intentions, notamment la modification des dispositions relatives au nombre de mandats présidentiels.

Une réaction forte de la société civile et de l’opposition

Les propos de Félix Tshisekedi ont suscité une levée de boucliers dans les milieux politiques et parmi les acteurs de la société civile. Plusieurs organisations ont rappelé que la Constitution actuelle garantit l'unité et l'intégrité de la RDC, et que tout processus de révision doit respecter les normes démocratiques et le consensus national.

Un test démocratique pour la RDC

Alors que la RDC se prépare à des élections cruciales, cette polémique met en lumière les tensions entre pouvoir et opposition. La manière dont cette question sera gérée pourrait avoir des répercussions importantes sur la stabilité du pays et la crédibilité de ses institutions démocratiques.

Delly Sesanga conclut son intervention en appelant à une mobilisation citoyenne :

"Le peuple congolais ne cédera pas face aux manipulations. Nous devons défendre notre Constitution et refuser toute tentative de dérive autoritaire."

Ce bras de fer entre le président et l'opposition s'annonce comme un enjeu majeur de la scène politique congolaise dans les semaines à venir.

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