Les États généraux de la Justice se tiennent à Kinshasa depuis le 6 novembre, rassemblant des participants aux points de vue divergents sur l’avenir du Conseil supérieur de la magistrature et sur l’indépendance des magistrats du parquet en République Démocratique du Congo (RDC). Ces discussions, hautement attendues, soulignent les tensions autour de la réforme de la justice congolaise, un secteur souvent critiqué pour sa lenteur, ses dysfonctionnements et son manque d’indépendance. 


 Parmi les figures marquantes de ces débats, le professeur de droit constitutionnel et député national de l’UDPS, André Mbata, a formulé plusieurs recommandations. Dans son discours prononcé devant les magistrats, auxiliaires de justice et justiciables réunis au Centre financier de Kinshasa, il a proposé que le Chef de l’État prenne la présidence du Conseil supérieur de la magistrature. Pour Mbata, cette réforme renforcerait l’engagement de l’État dans les questions judiciaires, puisqu’il estime que la justice, étant un bien commun, ne devrait pas être laissée exclusivement entre les mains des magistrats. 


 Selon lui, la participation directe du Chef de l’État refléterait une vision intégrée de la justice. Mbata a également plaidé pour une représentation élargie dans le Conseil, incluant le ministre de la Justice et des représentants de la société civile, afin d’assurer une perspective diversifiée au sein de cet organe. Cette proposition vise à encourager une plus grande transparence et une meilleure coordination entre les pouvoirs publics et la société civile. Toutefois, ces suggestions divisent les participants. Certains estiment qu’une présidence exercée par le Chef de l’État pourrait compromettre l’indépendance de la justice et accentuer les interférences politiques, dans un pays où l’indépendance du pouvoir judiciaire reste fragile.

 D’autres, en revanche, partagent la vision d’André Mbata et considèrent que l’intégration de diverses composantes de la société renforcerait la légitimité de cet organe. Les débats se poursuivent donc autour de la restructuration du Conseil supérieur de la magistrature, dans l’espoir de trouver un consensus qui satisfera les aspirations du peuple congolais et préservera les principes de justice et d’équité.
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