Lors de la messe célébrée le dimanche 24 novembre 2024, à l’occasion de la fête de Christ-Roi de l’univers, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, a exprimé son mécontentement face au débat autour du changement ou de la révision de la Constitution en RDC.

Un appel à recentrer les priorités

S'adressant aux jeunes catholiques réunis, le cardinal a dénoncé l'énergie déployée sur cette question constitutionnelle, qu'il considère comme déconnectée des préoccupations réelles des Congolais.

"Comment comprendre qu'on dépense du temps, des énergies et de l'argent pour parler de l'opportunité ou non du changement de la Constitution ? Est-ce que c'est cela qui va nous donner du travail à la fin de nos études ou nous permettre de traverser Kinshasa sans embouteillages ?", a-t-il interrogé.

Pour lui, la jeunesse congolaise est "sacrifiée", face à un gouvernement qui, selon ses propos, détourne son attention des véritables défis sociaux et économiques.

Une critique à l'égard des ambitions politiques

Le prélat a également rappelé que tout pouvoir humain est temporaire :

"N'oubliez pas que tout pouvoir terrestre a un début et une fin."

Ces déclarations semblent faire écho aux spéculations selon lesquelles le débat sur la Constitution servirait à prolonger le mandat du président Félix Tshisekedi ou à modifier les règles électorales.

Réactions et contexte politique

  1. Du côté de l'opposition :
    Les opposants ont intensifié leurs actions sur le terrain pour empêcher toute révision constitutionnelle, la percevant comme une tentative de manipulation politique.

  2. Au sein de l'Union sacrée :
    Même parmi les alliés du pouvoir, certains sociétaires peinent à défendre cette initiative, reflétant des divisions internes.

  3. Parmi la population :
    Ce débat soulève une vive polémique, beaucoup estimant que les priorités nationales devraient être axées sur des solutions concrètes à la pauvreté, au chômage et à la crise sécuritaire.

Un appel à l'action des jeunes

Le cardinal Ambongo a exhorté la jeunesse congolaise à ne pas rester passive face à la situation, l'invitant à prendre son destin en main.

"C’est à vous, jeunes, de vous lever et de faire entendre votre voix pour un avenir meilleur", a-t-il conclu.

Analyse

Le débat sur la révision ou le changement de la Constitution, dans un contexte de tensions économiques et sociales, risque de polariser davantage l’opinion publique. La sortie du cardinal Ambongo, une voix influente en RDC, pourrait renforcer la pression sur le gouvernement pour qu’il recentre ses priorités sur les véritables préoccupations des Congolais.



 

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