Le pasteur Lebraity Makuni, 28 ans, est actuellement au cœur d’un scandale après avoir déposé une fausse plainte de braquage à son domicile de Chitungwiza, affirmant qu’il avait été dévalisé de 7 500 $ et d’autres objets de valeur. Cette plainte, qui semblait au départ être une simple affaire de vol, a rapidement pris une tournure inattendue lorsque les enquêteurs de la police ont découvert que l'incident avait été inventé.
Selon l’inspecteur Luckmore Chakanza, porte-parole de la police provinciale de Harare, le pasteur Makuni aurait simulé cette agression pour dissimuler une arnaque envers un membre de sa propre congrégation. En effet, un fidèle lui avait confié 3 000 $ et un téléphone portable Techno, croyant aux promesses du pasteur de lui fournir du maïs pour soutenir son entreprise avicole. N’ayant jamais reçu les produits promis, le fidèle s’est retrouvé trompé par celui en qui il avait placé sa confiance.
Makuni a été arrêté pour fausse déclaration aux autorités et a été libéré sous caution de 100 $, avec pour obligation de se présenter chaque vendredi au commissariat de Chitungwiza. Il est attendu au tribunal la semaine prochaine pour répondre de ses actes.
Ce scandale soulève de nombreuses questions sur l’intégrité de certains leaders religieux et met en lumière les risques de trahison de confiance au sein des communautés de foi. Ce n’est pas la première fois que des dérives de ce genre éclaboussent des hommes d’Église, mais l’affaire Makuni rappelle avec force que les fidèles doivent parfois faire preuve de prudence, même face à ceux censés représenter la droiture et la bienveillance.