Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 6 décembre à Bruxelles, le leader de l’opposition congolais et président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu, a vivement critiqué le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi.
Accusations de compromission avec le Rwanda
Martin Fayulu a accusé Félix Tshisekedi d’avoir "vendu le pays" au président rwandais Paul Kagame, en l’accusant d’incompétence et de manque de patriotisme :
« Tshisekedi est un antipatriote. Il a vendu le pays à Kagame (...) Il est un incompétent et un assoiffé d’argent », a-t-il déclaré.
L’opposant a également dénoncé la présence de Paul Kagame à Kinshasa à plusieurs reprises, y voyant un signe de compromission. Fayulu a affirmé que des territoires congolais avaient été abandonnés au profit du régime de Kigali, pointant notamment la situation à Bunagana, où il accuse le gouvernement de laisser des enfants apprendre le kinyarwanda sous occupation rwandaise.
Critiques sur la gestion militaire et les dépenses publiques
Fayulu a également reproché à Tshisekedi de ne pas investir dans l’armée :
« Tout l’argent qu’il dépense en voyages et en campagne pour le changement de la Constitution, pourquoi ne le donne-t-il pas à l’armée pour acheter des armes ? »
Opposition ferme à la révision constitutionnelle
Fayulu a critiqué les efforts du président Tshisekedi visant à modifier la Constitution de la RDC, affirmant que ce projet servirait à prolonger illégalement son mandat présidentiel.
« Félix Tshisekedi veut modifier la Constitution pour rester au pouvoir. Les Congolais doivent se mobiliser pour stopper cette tentative », a-t-il lancé.
Un appel à la mobilisation
Martin Fayulu a appelé les Congolais à résister à ce qu’il qualifie de "projet antidémocratique" de Félix Tshisekedi et à défendre la souveraineté nationale. Cette sortie intervient dans un contexte politique tendu, alors que la RDC se prépare pour des échéances électorales majeures.
Ces déclarations risquent d’accentuer la polarisation politique en RDC, avec des enjeux cruciaux liés à la sécurité, à la souveraineté nationale et à la tenue des prochaines élections.