Détermination des FARDC
Le porte-parole des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le général-major Sylvain Ekenge, a exprimé la détermination des forces congolaises à mettre un terme définitif à l’agression rwandaise qui dure depuis trois décennies. Devant la presse à Kinshasa, aux côtés des ministres Patrick Muyaya (Communication et Médias) et Thérèse Kayikwamba Wagner (Affaires étrangères), Ekenge a souligné la fermeté des FARDC, qui, malgré quelques défaites ponctuelles comme à Masisi, restent engagées à lutter jusqu’à la victoire finale.
Avancées sur le terrain
Les FARDC ont infligé des défaites importantes aux Forces de Défense du Rwanda (RDF) et à leur groupe allié, le M23. Selon le général-major Ekenge, l’armée congolaise a mené des offensives réussies dans des zones stratégiques comme Sake, où les terroristes rwandais ont été délogés. Des équipements militaires capturés à Masisi ont été identifiés comme appartenant aux RDF, confirmant ainsi l’implication directe du Rwanda dans la déstabilisation de l'Est congolais. Ces victoires illustrent l’engagement des FARDC à défendre la souveraineté de la RDC, malgré les lourdes pertes subies par les agresseurs.
Réponse ferme du gouvernement congolais
Le gouvernement congolais reste déterminé à ne pas céder face à cette agression, comme l'a martelé le général-major Ekenge : “30 ans, ça suffit”. Le Gouvernement congolais affirme qu'il n’y a aucune place pour la complaisance avec le Rwanda et ses alliés. La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a rappelé que la RDC refuse tout dialogue avec le M23, qualifiant les dirigeants rwandais de bandits et terroristes. Elle a mis en avant l'isolement diplomatique du Rwanda, en soulignant les condamnations internationales, y compris du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'Angola, face à son rôle dans le conflit.
Appels à des sanctions internationales contre le Rwanda
Thérèse Kayikwamba a insisté sur le fait que le Rwanda doit rendre des comptes pour ses actions. Elle a demandé à la communauté internationale de prendre des sanctions contre le Rwanda pour sa violation du droit international et de la Charte des Nations unies, particulièrement en ce qui concerne les massacres et le pillage des ressources naturelles de la RDC.
Le rôle des médias et la lutte contre l’apologie du terrorisme
Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a fermement critiqué les médias, notamment Al Jazeera, pour avoir donné la parole à des terroristes du M23, comme Bertrand Bisimwa. En réponse, l'accréditation de huit journalistes d'Al Jazeera a été révoquée, et le ministre a mis en garde contre l'apologie du terrorisme, affirmant qu'il n'y aurait plus de tolérance envers toute forme de soutien médiatique à l'agression.
Le Congo uni dans la lutte
Patrick Muyaya a insisté sur le fait que cette guerre n’est pas seulement celle du président Félix Tshisekedi, mais qu’elle concerne tous les Congolais, où qu’ils se trouvent. Il a dénoncé les tentatives d'infiltration du Rwanda, en rappelant que ce dernier profite de cette guerre pour sa propre économie, notamment à travers la contrebande. Le gouvernement congolais, sous la direction de Tshisekedi, dispose d’une stratégie claire pour éradiquer cette menace et restaurer la paix dans l’Est de la RDC.
Ce discours du gouvernement congolais marque un tournant décisif dans la lutte contre l’agression rwandaise. La RDC semble prête à prendre des mesures fermes, tant sur le terrain militaire qu'au niveau diplomatique, pour défendre sa souveraineté et mettre fin à l'impunité du Rwanda dans cette guerre de plus de 30 ans.