La matinée de ce mardi 28 janvier a été marquée par une agitation notable dans plusieurs quartiers de l'Est de Kinshasa. Des manifestants ont bloqué des artères principales dès les premières heures, en brûlant des pneus et en empêchant la circulation des véhicules, créant une atmosphère tendue où seuls les piétons et les motos pouvaient se déplacer.

Appel à une "journée ville morte"

Cette mobilisation fait suite à des appels massivement relayés sur les réseaux sociaux annonçant une "journée ville morte". Ces appels exhortaient les habitants de Kinshasa à rester chez eux et à suspendre leurs activités en signe de solidarité avec les populations de Goma et d'autres zones de l'Est touchées par l'insécurité provoquée par le M23, soutenu par le Rwanda.

Des tracts retrouvés dans plusieurs quartiers portaient des slogans tels que :

  • "NON à l’agression de notre pays par le Rwanda de Paul Kagame"
  • "NON au massacre des Congolais"
  • "NON au pillage de nos minerais"

Ces appels invitaient également les citoyens à soutenir les FARDC, les combattants Wazalendo, et les institutions congolaises.

Une mobilisation massive dans plusieurs quartiers

Dans des quartiers comme Limete, Ngaba, et le long de l’avenue des Huileries, des blocages ont perturbé la circulation, causant des embouteillages importants. Beaucoup d'habitants, pris au dépourvu, ont été contraints de rebrousser chemin. Sur certaines routes, comme celle d'Elengesa, les manifestants ne permettaient le passage qu'aux piétons portant des rameaux, symbole de paix.

Un habitant de Mont Ngafula témoigne :
« Je quitte habituellement chez moi à 5h50, mais ce matin, on m’a informé qu’une ville morte était décrétée. J’ai dû faire demi-tour. »

Un écho à Bukavu et dans d'autres villes

La mobilisation de Kinshasa reflète un mouvement national. À Bukavu, la société civile et les autorités locales ont organisé lundi une marche massive, rassemblant des milliers de personnes qui ont exprimé leur soutien aux FARDC et leur rejet de l'occupation partielle de Goma par le M23. Des slogans tels que "Unité nationale pour la défense de la RDC" ont retenti tout au long de cette marche.

Un contexte sécuritaire et humanitaire tendu

Ces manifestations surviennent alors que la ville de Goma est plongée dans une crise sécuritaire et humanitaire grave. Une partie de la ville reste sous le contrôle des rebelles du M23, soutenus par l'armée rwandaise, après des combats intenses face aux FARDC. La situation a entraîné d'importants déplacements de populations et exacerbé les tensions dans la région.

Le gouvernement congolais appelle à une mobilisation générale pour défendre l’intégrité territoriale du pays et soutenir les populations affectées. Face à cette crise, l’unité nationale devient le mot d’ordre pour résister à l’agression étrangère et aux violences perpétrées dans l'Est.

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