Les réactions se multiplient après l’explosion d’une bombe lors d’un meeting à Bukavu, qui a causé la mort de plusieurs personnes et fait de nombreux blessés graves. Selon le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général-major Sylvain Ekenge, l’attaque a été perpétrée par des terroristes du M23, qui ont tiré des roquettes et des grenades sur la population civile.
« Dans leur folie meurtrière, ces terroristes ont ouvert le feu et tiré des roquettes et des grenades sur des populations civiles qui réclamaient le départ des Rwandais lors du meeting de Corneille Nangaa ce jeudi à Bukavu. Ce qui prouve, une fois de plus, l’intention manifeste de l’armée rwandaise d’exterminer les paisibles populations congolaises dans les zones sous son contrôle », a déclaré le général Ekenge dans un communiqué des FARDC.
Les FARDC ont fermement condamné cet acte « odieux et intolérable », qualifiant les auteurs de « sanguinaires qui n’hésitent pas à semer la mort et la désolation parmi la population ».
Bilan provisoire et contexte
Selon un bilan provisoire, 11 personnes ont perdu la vie lors de cette explosion survenue à la Place de l’Indépendance à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. De nombreux blessés ont été transportés d’urgence vers les hôpitaux de la ville.
Le meeting au cours duquel l’attaque a eu lieu était organisé par la coordination de la rébellion du M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda. La population présente réclamait le départ des troupes rwandaises du territoire congolais, dénonçant leur implication dans l’instabilité et les violences dans la région.
Une condamnation unanime
Cet attentat a suscité une vague d’indignation à travers le pays. Les autorités congolaises, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux ont unanimement condamné cet acte de terrorisme.
Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, a réagi en appelant à une action internationale urgente pour mettre fin à l’impunité et protéger les civils. « Ces attaques contre des populations innocentes doivent cesser. La communauté internationale doit agir sans délai pour sanctionner les auteurs de ces crimes et soutenir les efforts de paix en RDC », a-t-il déclaré.
A la mobilisation
Face à cette tragédie, les FARDC ont réaffirmé leur détermination à protéger la population et à rétablir la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire national. Elles ont également appelé la communauté internationale à intensifier son soutien pour mettre fin à l’agression rwandaise et aux activités des groupes armés dans l’est de la RDC.
Cet attentat rappelle une fois de plus l’urgence de trouver une solution durable à la crise sécuritaire qui frappe la région depuis des décennies. La population de Bukavu, meurtrie mais résiliente, continue de réclamer justice et paix, espérant que de telles tragédies ne se reproduiront plus.