Après huit mois d’incarcération à la prison de Ndolo, à Kinshasa, l’expert militaire et fonctionnaire belge d’origine congolaise Jean-Jacques Wondo Omanyundu a été libéré. Cette décision intervient alors que son état de santé se serait gravement détérioré, certaines sources évoquant un possible empoisonnement.
Un revirement sous pression internationale ?
La libération de Jean-Jacques Wondo, condamné à mort pour sa participation présumée à une tentative de coup d’État, suscite de nombreuses réactions. Pour plusieurs observateurs, Kinshasa aurait cédé aux pressions de la Belgique et de l’Union européenne.
En janvier 2025, la Cour militaire de Kinshasa avait confirmé la peine capitale prononcée en septembre 2024 contre l’expert militaire, dans le cadre du procès du coup d’État avorté du 19 mai 2024.
Un coup d’État avorté et des condamnations sévères
Le vendredi 13 septembre 2024, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe avait rendu son verdict sur le dossier du coup d’État manqué.
- Jean-Jacques Wondo, Marcel Malanga et 35 autres prévenus avaient été condamnés à mort pour :
- Attentat, Terrorisme et Meurtre
- Association de malfaiteurs et Financement du terrorisme
- Ils avaient également écopé de 20 ans de servitude pénale pour détention illégale d’armes et de munitions de guerre.
Ces assaillants avaient notamment :
- Désarmé et attaqué trois policiers à Delvaux.
- Pris d’assaut la résidence de Vital Kamerhe.
- Assiégé le Palais de la Nation, en remplaçant le drapeau de la RDC par celui du New Zaïre.
- Déclaré la fin du pouvoir du président Félix Tshisekedi.
Quelle suite pour Jean-Jacques Wondo ?
Sa libération soulève de nombreuses interrogations :
- S’agit-il d’une simple mesure humanitaire ou d’un accord diplomatique ?
- Sera-t-il autorisé à quitter la RDC pour la Belgique ?
- D’autres condamnés bénéficieront-ils de mesures similaires ?
Pour l’instant, Kinshasa n’a pas encore officiellement commenté cette libération.