La situation humanitaire reste alarmante dans la province du Sud-Kivu, selon plusieurs sources contactées ce mardi 18 février 2025 par Radio Okapi. Des milliers de déplacés, fuyant l'avancée des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, se retrouvent sans assistance.
Des déplacés en détresse
Les territoires de Kalehe, Kabare et Walungu sont parmi les plus affectés par la progression des rebelles depuis le lundi 17 février. Les déplacés, ayant fui les violences, n'ont reçu ni assistance sanitaire, ni abris, ni vivres. L'absence de structures d'accueil et le manque de réponse humanitaire aggravent leur vulnérabilité.
Une réaction attendue des humanitaires
Face à cette crise de grande ampleur, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) surveille la situation et prévoit de relancer ses activités dans les 48 heures à venir. Cependant, l'accès aux zones touchées reste un défi majeur en raison de l'insécurité persistante.
Bukavu : une accalmie fragile mais une situation précaire
Bien que la ville de Bukavu n'ait pas connu d'affrontements directs, elle a été le théâtre de pillages à grande échelle, aggravant la misère de la population locale. Les besoins humanitaires y sont urgents, notamment en matière d'approvisionnement en denrées alimentaires et en soins médicaux.
Espoir avec la réouverture du port de Goma
Selon les sources locales, la réouverture du port de Goma au trafic lacustre pourrait permettre aux humanitaires de reprendre leurs activités dans certaines zones accessibles, notamment Idjwi et Tchofi. Des bateaux devraient également pouvoir quitter Bukavu pour acheminer de l'aide vers Idjwi, offrant ainsi un espoir aux populations déplacées.
La situation humanitaire au Sud-Kivu requiert une mobilisation urgente des autorités congolaises et des organisations internationales pour apporter une assistance aux déplacés et aux populations affectées par ce conflit persistant.