Kinshasa, 3 mai 2025

Un climat de défiance s’installe

Plusieurs députés, menés par Éliezer Ntambwe (Lukunga), ont publiquement dénoncé le Bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Vital Kamerhe, pour bloquer systématiquement les initiatives de contrôle du gouvernement Suminwa. Lors de la plénière du 2 mai, Ntambwe a rappelé les engagements de Kamerhe en faveur d’un parlement actif, promis lors de sa campagne pour la présidence de l’Assemblée.


Les accusations principales

🔴 Transformation des contrôles en simples "motions d’information" (sans pouvoir contraignant)
🔴 Retards répétés dans l’inscription des interpellations à l’ordre du jour
🔴 Filtrage politique des questions adressées au gouvernement

Citation du député Ntambwe :
"Nous avions promis un contrôle parlementaire chaque mercredi. Où en sommes-nous ? Le Bureau doit respecter la Constitution, qui donne aux députés le droit de contrôler l’action gouvernementale."


Réponse du Bureau : une promesse de "réexamen"

Face aux critiques, Jacques Tshilumbayi (porte-parole du Bureau) a assuré que les observations seraient prises en compte, sans donner de calendrier précis.

Analyse :

  • Stratégie dilatoire ? Le gouvernement Suminwa évite ainsi des débats sensibles (gestion de l’état de siège, corruption, etc.).

  • Kamerhe en équilibre : Entre loyauté envers Tshisekedi et pression des députés réclamant plus d’autonomie.


Contexte : Un agenda législatif chargé… mais peu de contrôle

La même plénière a adopté :
✔ 8 projets de loi de ratification (dont des accords miniers)
✔ Une loi sur la sécurité alimentaire
✔ La prorogation de l’état de siège (sans débat approfondi)

Paradoxe : L’Assemblée vote des textes majeurs, mais peut-elle vraiment contrôler leur application ?


3 scénarios possibles

1️⃣ Statut quo : Le Bureau continue de filtrer les demandes, mécontentant une frange de députés.
2️⃣ Crise ouverte : Des interpellations forcées, avec possible motion de censure contre Kamerhe.
3️⃣ Négociation : Le FCC (opposition) et des députés pro-Tshisekedi imposent un calendrier de contrôle.

À suivre : La prochaine plénière, où les députés pourraient exiger des comptes sur la gestion des fonds publics.


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