Dans la chronologie des faits, le 7 septembre 2013, le Chef de l’Etat, après avoir senti la nécessité de refaire l’unité nationale, avait lancé les assises des Concertations nationales. Concertations à l’issue desquelles il avait promis de prendre des mesures importantes après qu’il ait «entendu» et «compris» les desiderata des concertateurs. Parmi les mesures phares de Kabila, figure l’annonce de la création d’un gouvernement de cohésion nationale dont les missions cardinales seront, entre autres, de rétablir la paix et de consolider la cohésion nationale indispensables au développement de la RDC, d’améliorer les conditions sociales des populations et de poursuivre le processus de reconstruction nationale. Seulement voilà depuis que l’annonce a été faite, le processus de mise en place de ce nouveau gouvernement traîne encore. Et, pendant ce temps, l’appareil de l’Etat semble être paralysé par cette nouvelle mutation de l’Exécutif central. Puisqu’il n’est un secret pour personne que le ‘’désormais’’ gouvernement sortant n’a pratiquement plus le cœur à l’ouvrage car, réputé partant. Puis encore, ses membres ont été interdits de nouvelle signature par une circulaire du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Du coup, une léthargie doublée de mollesse saisit certains membres du gouvernement Matata. Surtout ceux qui, à vrai dire, sentent inévitablement leur départ imminent. Par ailleurs, nombre d’observateurs notent avec insatisfaction cette longue attente au sujet de la mise sur pied du nouvel exécutif. Cette situation risque d’asphyxier le climat de travail entre Ministres et leurs administrations respectives à tel point que l’atmosphère est polluée. Par conséquent, l’arrêt de ce long suspense est donc vivement souhaité. Et, de ce fait, Kabila est appelé à mettre un terme à cette situation, très préjudiciable à la nation. Autre chose, c’est que les idées se frottent sur ceux qui devraient faire partie de ce fameux gouvernement de cohésion nationale. Si, dans la famille politique du Chef de l’Etat, le choix ne posera aucun problème du fait de l’existence d’une autorité morale à qui revient le dernier mot, il n’en est cependant pas facile, du côté de l’opposition politique ou, moins encore, de la Société civile. Ainsi, des questions se posent sur le mode opératoire qui dictera le choix de nouveaux membres du Gouvernement qui seront puisés dans ces deux autres familles : l’Opposition et la Société civile.
Dido Nsapu