Le programme des pourparlers entre la RD Congo et le M23 à Kampala (Ouganda) prévoyait pour lundi 11 novembre 2013 la signature soit d’un accord soit d’une déclaration.
« Le rendez-vous est fixé à 18 heures au palais présidentiel de +State House+ à Entebbe où le président ougandais Yoweri Museveni doit accueillir toutes les délégations. Les accréditations des journalistes et convives se déroulent à Impérial Hotel d'Entebbe à 50 Kms de Kampala », rapporte l’envoyé spécial de Radio Kivu 1 dans la capitale ougandaise.
Il signalait à 17h13' « un « risque d’un refus », indiquant que, selon certaines indiscrétions, la délégation du Gouvernement congolais qui s'est réunie tient sur sa position : « Pas de signature d'un quelconque accord de paix avec le M23 ».
A l’en croire, le gouvernement ougandais aurait préparé un texte qui mentionne le concept « accord » alors que « la délégation refuse et exige que ce texte soit changé ».
« En effet, Kinshasa ne reconnaît pas un M23 parti politique qui n'a pas un acte d’agrément au pays. Ça sent du muscle à 17h17'. Les membres de la délégation sont assis dans le hall de Sheraton hôtel sans se presser d'aller à la rencontre du président Museveni à Entebbe au cas où le facilitateur ne change pas son accord en déclaration », a noté Magloire Paluku.
« Pas convaincu par les justificatifs d'un accord de paix »
Selon l’envoyé spécial de Radio Kivu1 à Kampala, « le ministre Raymond Tshibanda, qui s'est retiré avec le facilitateur Chrispus Kiyonga et l'AG de l'ANR, l'ambassadeur Okoto et l'abbé Malumalu ne veut pas se sentir vaincu par les justificatifs d'un accord de paix entre le gouvernement et le M23 ».
Lors de son séjour le week-end dernier à Paris (France), le chef de la diplomatie congolaise a déclaré qu’« il était entendu, un jour après la déclaration du M23 renonçant formellement à la rébellion, que le gouvernement leur donnerait cinq jours et que, cinq jours après cette déclaration, aurait lieu la signature ».
« M. Makenga (chef militaire du M23) doit répondre des crimes qu'il a commis. Dans les discussions de Kampala, il a été établi d'une manière claire et nette qu'il n'y aurait pas d'amnistie pour les crimes de guerre », a affirmé Raymond Tshibanda.
« Le sort des autres rebelles est déjà scellé. Il leur a été demandé de déposer les armes et de se rendre et ceux qui ne le feraient pas seraient dans le viseur des forces armées de la RDC et de la brigade d'intervention (de l'Onu). Et c'est ce qui va se passer », a-t-il indiqué à la presse