Paris appelle à la "cessation immédiate des hostilités" après les incidents à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) entre les forces armées des deux pays, a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"La France est préoccupée par la dégradation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, à la suite des combats en cours depuis le 11 juin dans le Nord-Kivu", a souligné Romain Nadal, porte-parole du Quai d'Orsay, dans une déclaration.
Mercredi, un soldat congolais a été tué dans un brusque embrasement à la frontière. Après des affrontements à l'aube à l'arme automatique entre forces armées de la RDC (FARDC) et troupes rwandaises, la situation a viré aux combats à l'arme lourde dans l'après-midi.
Les deux parties se sont renvoyé la responsabilité des violences, premiers incidents de cette ampleur à la frontière depuis la fin octobre 2013.
Des tirs d'armes lourdes ont de nouveau retenti jeudi matin pendant une demi-heure, dans cette région instable des Grands Lacs.
"Il est essentiel que les parties mettent tout en oeuvre afin de faire baisser la tension, en vue d'une sortie de crise durable", a poursuivi Romain Nadal.
Il a rappelé l'attachement de la France à la mise en oeuvre "complète et de bonne foi" de l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération dans la région des Grands lacs, signé à Addis Abeba le 24 février 2013.