9 juin 2011- 9 juin 2014, trois ans, jour pour jour depuis que le Congrès des Démocrates pour le Progrès Social (CDPS) a été agréé au Ministère de l’Intérieur comme parti politique œuvrant en République Démocratique du Congo. Après trois ans de travail intense sur terrain, le CDPS s’active pour la tenue de son tout premier Congrès, en prévision des échéances électorales de 2016. A ce jour, pratiquement, l’heure est à l’évaluation des travaux préparatifs pour la tenue de ce Congrès, lancés depuis le jeudi 22 mai, par l’installation du Bureau du Comité préparatoire, que dirige M. Philipe Mantenda Tingu.
Le CPDS, ce parti de l’Opposition qui est en train en même temps de véhiculer ses valeurs républicaines, indique qu’il n’est pas encore tard, il invite tout Congolais patriote, d’adhérer au parti pour qu’ensemble, ils puissent dessiner un nouveau Congo.
Le CDPS tire sa légitimité du 1er Congrès de l'UDPS d'avril 2009, dont les résolutions marquaient, selon eux, un nouveau départ et une nouvelle vision politique pour un Congo démocratique. Dans les résolutions de ce 1er Congrès de l’UDPS, les congressistes avaient mis l'accent sur la démocratisation du Parti, pour atteindre les valeurs d'un Etat Républicain, qui passe par le respect des textes et la responsabilisation du peuple congolais à se prendre en charge pour faire émerger une nouvelle classe politique. Une classe politique qui travaillerait avec le peuple, pour le peuple, en reformant l'Administration pour assoir des Institutions fortes au service de la nation, et non des individus fort et lumineux dont la parole serait transformée en lois. C’est le sens même du principe de «la Liberté et l'égalité de droit pour tous».
Pour les camarades combattant du CDPS, ces résolutions issues du 1er Congrès de l’UDPS, leur ont permis d’impulser une nouvelle dynamique, rompant avec la léthargie qui s’était installée au sommet du parti depuis plusieurs décennies. C’était un choix politique clair, disent-ils, pour répondre aux attentes du peuple congolais et de la base acquise aux idéaux à l’origine de la lettre de 52 pages initiée par l’Honorable Joseph Ngalula Mpandanjila, Député à l’Assemblée Nationale à l’époque du MPR-PARTI ÉTAT. Dans cette lettre, l’honorable Joseph Ngalula parlait des événements malheureux de 1979, à Katekelayi, au Kasaï-Oriental, où l’on avait enregistré des tueries des artisans exploitants des mines à ciel ouvert de diamant. C’est cette lettre, soutiennent-ils, qui était d’ailleurs à la base de l'ouverture de l’espace politique congolais à l’époque.
Pour le CDPS, son avènement, le 9 juin 2011, a permis de mettre en place une nouvelle "Donne Politique", pour sortir le pays du marasme, à travers un dialogue et des concessions réciproques dans l'intérêt du peuple congolais.
Il appartient aujourd'hui au peuple congolais, disent les militants de ce parti, et à toutes celles et tous ceux qui ont cru et accompagné la lutte des Pères-Fondateurs qui avaient une vision claire pour le Congo, de faire un choix politique courageux pour la réalisation d’un rêve de toutes les générations jamais réalisé depuis trois décennies.
En tout cas pour François-Xavier Beltchika et ses camarades, l’heure n’est plus aux atermoiements et au fanatisme populiste, mais plutôt de faire un choix politique courageux, un choix de valeur pour faire de la RDC, un pays émergent à partir du travail de chacune et chacun. Ils parlent donc à haute voix en invitant les Congolais beaucoup plus au sens de responsabilité : « Citoyens apprenez à connaître vos "droits et devoirs" : Le pire des analphabètes est l'analphabète politique, et le peuple inconscient de ses droits et devoirs est le véritable bourreau de lui-même, il ne peut prétendre défendre le vrai Droit de l'Homme, ni assumer son destin de peuple comme moteur de l'histoire et de son propre développement ».
Guy Elongo