*L’on est loin d’avoir la composition du Bureau de la Commission Nationale des Droits de l’Homme. Des plaintes et contestations ne cessent de tomber sur la table de Minaku Ndjalandjoko, Président du Bureau de l’Assemblée nationale. Les différentes composantes continuent à décrier ce qu’elles qualifient d’injustice, exclusion, coterie dans la sélection des membres devant y siéger. 





Et pourtant, lors des dernières séances plénières de la session qui s’est clôturée le dimanche 15 juin dernier, Aubin Minaku avait promis d’en finir d’ici le 30 juin prochain. Il avait expliqué que la lenteur du processus est due au fait que les composantes n’arrivent pas à trouver un consensus pour désigner leurs membres.

Après les organisations des personnes vivant avec handicap, la plate-forme des Organisations de promotion des droits spécifiques de la femme a, à travers un mémorandum signé le jeudi 12 juin dernier, récusé ses déléguées au comité de pilotage de la composante des ONGs de droits de la femme. Ce, pour plusieurs griefs dont la partialité et le clientélisme.

Ce mémorandum a été signé par plus de 80 organisations des femmes affiliées à cette plate-forme.

Le comité récusé est reproché de plusieurs motifs dont la persistance dans la rétention des informations en provenance de l’Assemblée Nationale, informations liées au processus de désignation des délégués de la composante « femme » ; le manque de considération à l’endroit des candidats proclamés « non élues », en ce qui concerne leurs revendications formellement soumises audit Comité après le vote calamiteux ; le refus catégorique d’auditer le fichier électoral de la composante, pourtant rempli des ONGs fictives ; et en fin le clientélisme et la partialité affichés avant et pendant le scrutin entre décembre 2013 et février 2014.

Les faits

Les femmes signataires du mémorandum ont détaillé plusieurs faits qui militent en faveur de la désapprobation des délégués récusées. Motifs commis avant et après le scrutin. Avant le scrutin, il s’agit, entre autres, du refus d’intégrer, malgré la demande formulée et répétée par l’une des candidates, Madame Kenneth Enim Ampi, dans ce comité de pilotage ; la non-présentation des procès-verbaux des rencontres précédentes lors des réunions restreintes avec les candidates ; la non-conformité entre la liste des organisations inscrites pour la participation aux élections et la liste finale ayant servi au déroulement du vote.

Toujours dans ce mémorandum, les femmes affiliées dénoncent le harcèlement durant toute la période électorale jusqu’à la veille des élections, de la candidate Kenneth Enim Ampi, sous prétexte que ses documents académiques obtenus en 2003, à l’UPN, sont faux. Aussi, l’obligation faite aux candidates de payer la somme de 100$ à titre de frais de participation au processus, alors qu’aucune disposition légale ne l’exige.

En ce qui concerne les fautes commises pendant le scrutin, elles signalent que la remise de la liste du corps électoral a été faite le même jour, c'est-à-dire, dans la soirée du 7 février 2014. Le refus de faire accéder dans la salle de réunion, les organisations, pourtant répertoriées et appelées sur la liste de votants, seulement parce qu’elles n’avaient pas auditionné leurs noms à l’appel nominal qui ne s’est fait qu’une seule fois. Il faut souligner que plus de 80% de ces ONGs étaient favorables à la candidature de Madame Kenneth Enim Ampi.

Fort des irrégularités soulignées ci-haut, ces femmes, tout en signalant que la transparence, l’inclusivité et la participation larges sont violées, ont fini par proposé une autre liste, composée de trois membres, à Aubin Minaku. Il s’agit de Mme Bongeye W’esongola Joachim, Kumanda Tecle, et Madeleine Songo Kotolo. Ces dernières méritent donc la confiance de la base. La balle est donc dans le camp de Minaku pour apporter une suite favorable à cette demande.
Le direct
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top